Les audiences du procès de Gdeim Izik ont été conduites avec une grande humanité reconnue par plusieurs prévenus, a affirmé l'Association pour la Promotion des Libertés Fondamentales (APLF), basée à Paris. L'Association, qui a délégué des représentants en tant qu'observateurs internationaux pour suivre le procès des actes criminels commis lors des événements de Gdeim Izik, qui a repris depuis le 23 janvier, a souligné que la liberté d'expression des parties a été assurée, ajoutant que les audiences qui se sont tenues à partir du 13 mars permettent à l'APLF d'attester une justice soucieuse de respecter les règles de procédure et de fond du droit marocain et de satisfaire aux exigences des normes internationales du procès juste et équitable. Dans un communiqué, l'Association indique qu'il n'appartient pas aux observateurs d'apprécier si la stratégie ou la ligne de défense des accusés est judicieuse, faisant observer qu'évitant constamment de répondre aux charges pour lesquelles ils sont poursuivis ou aux accusations concernant leurs liens avec un Etat étranger, la plupart des accusés ont développé des arguments politiques et idéologiques. L'un des aspects de la stratégie de la défense est donc de transformer l'affaire en un procès politique en recherchant un certain retentissement international, estime le communiqué, notant que la présentation des accusés comme des homme persécutés pour leurs idées politiques sans faire la moindre allusion aux faits de la cause, à savoir les exactions qu'ils ont commises, a été plus d'une fois déroutante pour les observateurs, pour les victimes et leurs avocats mais aussi pour certains avocats de la défense qui se sont retirés en contestant la ligne politique adoptée par les accusés. Les accusés ont joui d'une totale liberté de ton et même de manifestation inhabituelle dans les juridictions d'autres Etats, en particulier en Europe et en Amérique, poursuit la même source, notant que leur vacarme et la violence de certains propos ont contrasté avec la discrétion et la dignité des familles des victimes. Elle rappelle que la prochaine phase du procès sera l'audition des témoins des massacres de Gdeim Izik et l'établissement des responsabilités individuelles par la juste imputation des actes à leurs auteurs, car le but du procès équitable est aussi que la justice soit faite.