La stratégie multidimensionnelle adoptée par le Maroc pour lutter contre la pandémie de Covid-19 et les actions de solidarité entreprises par le Royaume en faveur des pays africains ont été mises en avant, lundi à Genève, lors de la 45ème session du Conseil des droits de l'homme (CDH). Présentant la déclaration du Maroc au titre du « Dialogue interactif » sur le rapport Oral de la Haute Commissaire des droits de l'homme sur le Covid-19, l'ambassadeur représentant permanent du Royaume à Genève, Omar Zniber, a mis en exergue « les multiples mesures entreprises au Maroc dans la lutte contre le COVID-19, privilégiant, la santé des citoyens, à toute autre considération, dans un contexte économique mondial difficile ». « Aussi, et malgré les défis qu'a posé cette situation inédite, le Maroc a, conformément à ses engagements internationaux de promotion et de défense des droits de l'Homme, inscrit toutes les catégories de personnes installées au Maroc dans la même logique, en leur accordant les droits garantis aux nationaux en termes d'accès aux soins et de soutien », a-t-il poursuivi. M. Zniber a relevé, dans ce sens, que la solidarité ne devrait pas s'exprimer qu'à l'échelle nationale, mais s'étendre à notre environnement global car ce n'est certainement pas une situation qui peut être affrontée par des efforts unilatéraux, et la menace ne sera pas totalement éradiquée tant qu'un seul pays restera touché. Fidèle à son engagement indéfectible en faveur d'une véritable solidarité en toutes circonstances, le Maroc a consacré un soutien à son continent d'appartenance en conduisant une opération d'aide au profit de plusieurs Etats africains frères, et de la Commission de l'Union Africaine, créant ainsi un réel pont aérien entre les différentes régions du continent, a-t-il rappelé. « Cette pandémie fait fi des frontières géographiques, nécessitant ainsi la solidarité de tous dans cette lutte, une solidarité qui devrait s'exprimer au niveau international et non uniquement à l'échelle nationale », a dit l'ambassadeur. Et d'ajouter que « la coopération internationale doit être au centre de nos actions avec une attention particulière aux domaines les plus importants et aux partenaires les plus vulnérables, car au-delà de la crise sanitaire, les relations humaines et étatiques demeurent le fondement de la société internationale ». Dans un autre registre, M, Zniber a attiré l'attention sur « la désinformation, et les flux d'informations non maitrisés, qui peuvent s'avérer dans ce contexte précis, extrêmement nuisibles », soulignant l'impératif pour les journalistes et les médias de faire preuve de davantage de rigueur. « Les réseaux sociaux doivent, dans cette optique, s'ériger en levier de sensibilisation et d'appropriation par les citoyens, des décisions prises par les gouvernements », a dit l'ambassadeur qui a interpelé le Haut Commissariat aux Droits de l'homme sur les actions qu'elle entend entreprendre pour ouvrir avec les médias à ce sujet. Le CDH a entamé lundi les travaux de 45ème session, qui sera consacrée, trois semaines durant, à des questions liées aux domaines des droits de l'homme.