Quelque 6.000 personnes se revendiquant du mouvement des « gilets jaunes » ont manifesté, samedi, dans toute la France, dont 2.500 à Paris, à indiqué dans la soirée le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. Plusieurs groupes se réclamant de ce mouvement, né en 2018 sur les réseaux sociaux pour protester contre la politique fiscale et sociale du gouvernement, ont défilé à Paris et dans plusieurs autres villes françaises dont Marseille, Toulouse, Lyon, Lille, Nantes, Nice, Bordeaux ou Strasbourg. Dans la capitale, les marches ont été émaillées par des heurts entre des groupes de manifestants et les forces de l'ordre à la mi-journée, particulièrement aux abords de la place de Wagram. Les manifestants ont mis le feu à des poubelles, renversé le mobilier urbain et brûlé une voiture. Les forces de l'ordre ont riposté par des tirs de grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants déviés du parcours autorisé par les autorités. A 20 heures, « environ 300 personnes ont été interpellées », a déclaré le ministre de l'intérieur à la presse. La préfecture de police de Paris a fait état, de son côté, de 90 verbalisations. M. Darmanin a en outre fait savoir que 165 personnes étaient placées en garde à vue. Vendredi, le préfet de police de la capitale a interdit tout rassemblement de personnes se revendiquant du mouvement « des gilets jaunes » dans plusieurs secteurs « au vu des risques de troubles à l'ordre public ». La préfecture de police a interdit également deux autres manifestations qui devaient se rassembler respectivement à l'Arc de Triomphe pour rejoindre les Champs-Elysées et à la place de l'Etoile pour finir à la Concorde. Des rassemblements ont également été interdits par les préfets notamment à Montpellier, Dijon et Toulouse.