Le Maroc est capable, « aux côtés des autres pays », de jouer un rôle pour parvenir à une solution durable à la crise libyenne, a affirmé, vendredi à Rabat, l'émissaire du président de la chambre des représentants libyenne, Abdulhadi Lahouij. S'exprimant dans une déclaration à la presse à l'issue de ses entretiens avec le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, M. Nasser Bourita, M. Lahouij a souligné que la chambre des représentants libyenne estime que « la formule maghrébine est la plus proche des formules européennes et internationales », de même qu'elle est capable de parvenir à une solution juste et durable à la crise en Libye. Le diplomate libyen a, en outre, salué les efforts consentis par le Maroc pour la résolution de la crise libyenne, appelant le Royaume à « continuer de parrainer un rôle maghrébin, méditerranéen et africain pour résoudre cette crise », vu que les deux pays partagent « la géographie, l'histoire et l'espace maghrébin ». M. Lahouij a aussi fait part de la volonté de la chambre des représentants libyenne de s'inspirer de l'expérience de l'Instance équité et réconciliation (IER) du Maroc dans l'optique de bâtir « une nouvelle Libye pour tous les citoyens sans exclusion et de fonder un Etat de droit, d'institutions et de citoyenneté ». Il a, par ailleurs, relevé que les entretiens qu'il a eues avec M. Bourita ont porté sur les derniers développements de la crise libyenne, se réjouissant des efforts déployés par le Maroc, « Roi, gouvernement et peuple », lors des discussions qui ont abouti à l'accord de Skhirat. À cet égard, l'émissaire libyen a qualifié l'accord de Skhirat de « bon », exprimant son regret que ses dispositions n'ont pas été mises en œuvre. Il a souligné que le parlement libyen accepterait « toute solution qui aboutira à un Etat de citoyenneté, des droits de l'homme, sans armes, sans milices et sans terrorisme ».