Cent soixante-dix-sept personnes ont trouvé la mort en Algérie, depuis janvier 2019, suite à des intoxications au monoxyde de carbone, selon la protection civile algérienne. « Cent quarante décès suite à l'inhalation du monoxyde de carbone ont été enregistrés en 2019 et 32 autres cas ont été signalés depuis le 1er janvier 2020 », a précisé dans des déclarations à la presse le colonel Farouk Achour, directeur de l'information et des statistiques à la Direction générale de la Protection civile algérienne. Le responsable a déploré la tendance haussière des décès liés à l'inhalation du monoxyde de carbone, lesquels sont passés de 100 cas en 2018 à 145 en 2019, alors que le nombre des personnes secourues a été de 1.849 en 2018 contre 2.324 en 2019 et 336 depuis le début de la nouvelle année. Il a expliqué que cette hausse est expliquée « essentiellement par le non-respect des mesures de sécurité obligatoires ». Dans ce sens, il a cité notamment le manque de ventilation du domicile, la non-conformité à la réglementation en matière de fabrication des appareils de chauffage, ainsi que l'utilisation d'autres appareils non conçus pour cet usage. Ceci, a ajouté le même responsable, en plus du non-recours à des spécialistes en installation des appareils en question et le non-respect de l'obligation de leur entretien « régulier », également par un personnel qualifié. De son côté, le directeur de la prévention contre les accidents domestiques au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Khalil Hadj Mati, a qualifié ce phénomène de « problématique de santé publique ». « Il est important pour nous de faire savoir aux citoyens que ces accidents sont évitables en prenant conscience que le monoxyde de carbone est un gaz insidieux, car inodore, incolore et non irritant. Autant de caractéristiques qui le rendent dangereux et pouvant tuer sans que la personne ne s'en rende compte », a-t-il expliqué.