Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a averti vendredi que le monde ne pouvait pas « se permettre une autre guerre » dans la région du Golfe, suite à la frappe aérienne américaine à Bagdad qui a éliminé le général Qassem Soleimani, chef de la force Qods du Corps des gardiens de la révolution islamique d'Iran. M. Guterres « a toujours plaidé pour une désescalade dans le Golfe. Il est profondément préoccupé par la récente escalade », a indiqué son porte-parole à New York. « C'est un moment où les dirigeants doivent exercer un maximum de retenue. Le monde ne peut pas se permettre une nouvelle guerre dans le Golfe », a-t-il dit dans un communiqué. En plus de Qassem Soleimani, le haut commandant d'une force paramilitaire irakienne, Abu Mahdi al-Mohandes, a été tué lorsque leur convoi a été visé sur la route menant à l'aéroport international de Bagdad. → Lire aussi : Mort de Soleimani : l'Iran promet une « vengeance terrible » Le président américain Donald Trump a affirmé vendredi que le général iranien visé « complotait pour tuer » de nombreux Américains. M. Trump a soutenu que le général Qassem Soleimani « a tué ou grièvement blessé des milliers d'Américains » et « beaucoup d'autres dans la région ». « Il aurait dû être tué il y a des années », a indiqué le locataire de la Maison Blanche, qui a ordonné le raid américain ayant coûté la vie au puissant et influent commandant militaire iranien, marquant une nouvelle escalade majeure du conflit entre Washington et Téhéran qui a aussitôt menacé de mener de « sévères représailles ». Au total, une dizaine de personnes ont été tuées vendredi matin dans la frappe aérienne américaine, dont cinq membres des Gardiens de la révolution. Selon le Secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo, cette frappe aérienne a été menée pour perturber une attaque « imminente » orchestrée par le général iranien. Sa mort a considérablement accentué les tensions à travers le Moyen-Orient, selon de nombreuses réactions à Washington.