Après plusieurs reports du procès des ex-dirigeants politiques algériens, le sort des deux anciens premiers ministres , Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal vient d'être scellé et le verdict est rendu. Poursuivis pour « dilapidation de deniers publics », « octroi d'indus avantages » et « abus de fonction » dans l'affaire de montage automobile, ils sont condamnés, ce mardi 10 décembre, respectivement à 15 et 12 ans de prison ferme par le tribunal de Sidi M'hamed à Alger, en plus d'une amende de 100 millions de centimes chacun pour les mêmes charges. Par ailleurs, Ouyahia sera privé de ses droits civils et politiques alors que le tribunal de Sidi M'hamed a décidé de la saisie de tous les revenus et biens acquis illicitement. Les autres inculpés ont écopé, pour leur part, de lourdes peines. En effet, 20 ans de prison ferme est le lot réservé à l'ancien ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, en fuite, contre lequel un mandat d'arrêt international a été lancé. Au moment où Youcef Yousfi, ancien ministre de l'Industrie et des mines lui aussi a écopé de 10 ans de prison ferme. Abdelghani Zaalane est le seul à avoir été acquitté dans cette affaire qui a fait tomber des têtes. Pour le reste, des peines de 10 ans et 5 ans de prison ferme ont été respectivement prononcées à l'encontre de l'ancien ministre de l'Industrie, Mahdjoub Bedda et l'ex-wali de Boumerdes, Nouria Yamina Zerhouni. Dans la même affaire, le tribunal algérois a prononcé des peines allant de 7 ans à 2 ans de prison ferme à l'encontre de plusieurs hommes d'affaires impliqués dans l'affaire.