Le secrétariat général de l'Union des banques arabes, dont le siège est sis à Beyrouth, a fait savoir, dans une étude, que les secteurs bancaires au Maroc, en Jordanie, au Liban, en Palestine et au Soudan ne feront pas face à des risques qui impacteraient négativement leurs performances lors de l'exercice en cours. Cette situation est due à la résilience des banques vis-à-vis de la conjoncture politique dans ces pays, la diversification de leurs porte-feuilles de crédit, outre les efforts consentis par les banques centrales afin de consolider la stabilité monétaire et financière dans ces pays, selon l'étude élaborée par la division « Etudes et recherches » relevant de l'Union et publiée dans le dernier numéro de sa revue (433). Cette étude a passé en revue les principaux risques qui guettent le secteur bancaire dans le monde arabe, dont les conditions difficiles d'accès à l'emploi, en raison de la situation politique et sécuritaire difficile qui prévaut dans plusieurs pays arabes, ce qui se répercute négativement sur les liquidités des institutions financières et sur les taux de croissance enregistrés. Le document estime, ainsi, que l'année 2017 sera marquée par davantage de défis et d'enjeux pour les banques arabes, concernant notamment le manque de liquidités et la régression de la croissance des dépôts, outre la hausse du nombre des « prêts contaminés » en raison de la politique de stérilité financière et des faibles taux de croissance. Parmi les principaux risques qui guettent le secteur bancaire arabe figurent, selon cette étude, les problèmes relatifs aux liquidités au niveau des banques du Conseil de Coopération du Golfe et d'autres pays exportateurs de pétrole à l'instar de l'Algérie, la Libye et l'Irak, en raison de la baisse significative des flux de dépôts provenant du secteur public, engendrée par la chute spectaculaire des prix du pétrole. D'après cette étude, le secteur bancaire aux Emirats arabes unis s'est classé à la première place parmi les secteurs bancaires arabes en terme de volume des avoirs au terme du premier trimestre 2016 avec un total de 694.9 milliards de dollars, notant que le secteur bancaire palestinien a enregistré le taux de croissance le plus élevé dans la région jusqu'à la fin du troisième trimestre 2016 avec 11.6 pc, suivi du secteur bancaire libyen, qatari, soudanais, libanais, koweïtien, égyptien, émirati et marocain (2.8 pc), puis jordanien, saoudien et mauritanien. De leurs parts, les avoirs du secteur bancaire tunisien ont régressé de 0.8 pc à fin mai dernier, de même que ceux omanais (6.1 pc), ajoute encore la même source.