« Plan Maroc Vert : vers l'excellence d'un modèle de développement ? », tel est le thème de la conférence-débat organisée mardi 29 octobre à Casablanca par La Chambre de commerce Britannique pour le Maroc. La Chambre de commerce Britannique pour le Maroc a organisé mardi 29 octobre à Casablanca une conférence-débat sur les acquis du Plan Maroc vert et ses défis pour la prochaine décennie. Lors de son intervention, El Mahdi Arrifi, Directeur Général de l'Agence pour le Développement Agricole (ADA) a dressé un état des lieux des réalisations de cette stratégie, lancée en avril 2008. Selon ce responsable, « le Plan Maroc vert enregistre un bilan positif ». « Ses réalisations sont grandes. Cette stratégie a permis d'investir plus de 105 milliards de DH en 10 ans dans le secteur agricole. Ces investissements ont permis d'améliorer les performances du secteur. De 2008 à 2018, le taux de croissance annuel a été de 7,5% dans le secteur agricole. », se félicite-t-il. Et de poursuivre : « Le Plan Maroc Vert a boosté les exportations des produits agricoles, qui ont connu une augmentation de 117% en passant de 15 milliards de dirhams à 33 milliards de dirhams ». Autre grande réalisation, l'organisation du secteur agricole avec la création des associations interprofessionnelles, renchérit M.Arifi. Sans oublier la création de 342 000 emplois supplémentaires. Quels défis pour la prochaine décennie ? Un an après le discours royal appelant à l'émergence d'une classe moyenne rurale, le Plan Maroc Vert est appelé en effet à entamer une nouvelle phase de développement. En octobre 2019, SM le Roi Mohammed VI a appelé à « une consolidation des acquis réalisés dans le domaine agricole et à la création de nouvelles activités génératrices d'emplois et de revenus, notamment en faveur des jeunes en milieu rural ». La finalité étant de « favoriser l'émergence d'une classe moyenne agricole ». A noter qu'une deuxième phase du Plan Maroc est actuellement à l'étude pour permettre une intensification des différents programmes de ce plan. A ce sujet, M. Arrifi a souligné l'importance de consolider les acquis du premier pilier du Plan Maroc Vert articulé autour de la massification de la production agricole. Les défis de commercialisation et de valorisation s'imposent également. Pour sa part, le président d'Arsen Consulting, Choukry Maghnouj, a relevé dans son intervention la concurrence rude que livrent certains pays méditerranéens aux agriculteurs marocains. Une situation qui fragilise les produits marocains sur certains marchés. Le Maroc, souligne-t-il, doit diversifier sa gamme de produits à l'export pour faire face à cette concurrence. De son coté, Moulay Abdelkader Alaoui Chargé de Communication & Trésorier au sein de la Fédération Nationale de la Minoterie (FNM) a mis en avant les efforts consentis pour le développement des filières céréalières et légumineuses.