Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne (UE), réunis en sommet à Bruxelles, ont procédé vendredi à la nomination formelle de Christine Lagarde à la tête de la Banque centrale européenne (BCE) pour un mandat de huit ans, non renouvelable. L'ancienne présidente du Fonds monétaire international (FMI) succédera à l'actuel président de la BCE, l'Italien Mario Draghi, dont le mandat s'achèvera le 31 octobre. Lors d'une audition en septembre dernier devant la commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen, Mme Lagarde avait souligné la nécessité de réviser le cadre monétaire de la BCE pour faire face aux défis ayant trait notamment aux prêts non bancaires, aux technologies financières, aux cryptomonnaies et au changement climatique. La Française, qui prendra ses fonctions le 1er novembre, avait également affirmé qu'elle veillerait lors de son mandat à faire du changement climatique un « sujet prioritaire » pour la BCE, compte tenu du fait qu'il pourrait poser des « risques macro-critiques ». La tâche principale de la BCE, principale institution monétaire de l'UE, consiste à assurer la stabilité des prix et à maintenir l'inflation à un niveau inférieur à 2%.