Le Forum pour le financement du développement durable a démarré ses travaux, lundi au siège des Nations unies à New York, avec la participation des représentants des Etats membres, d'entreprises et de la société civile, avec comme objectif d'accélérer l'action en faveur du développement durable. Intervenant à la séance d'ouverture de ce Forum de quatre jours, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé les pays développés à « respecter entièrement leurs engagements » de financement du développement durable. « Nous avons besoin de plus d'argent pour mettre en œuvre les Objectifs de développement durable (ODD)« , a dit M. Guterres à l'occasion de cet événement organisé par le Conseil économique et social des Nations unies (ECOSOC). Pour le chef de l'ONU, les gouvernements, les entreprises et la société civile doivent « coordonner une réponse mondiale urgente » pour lutter contre les inégalités et le changement climatique. → Lire aussi : 5ème session du Forum Régional Africain sur le Développement Durable Sous le thème : « Donner des moyens d'action aux populations et assurer l'inclusion et l'égalité » Il a noté à cet égard qu'une étude récente du Fonds monétaire international (FMI) montre que les pays en développement sont confrontés à un déficit de financement annuel moyen d'environ 2.600 milliards de dollars d'investissements dans la santé, dans l'éducation et dans les infrastructures essentielles que sont les routes, l'électricité, l'eau et l'assainissement. « Pour les pays en développement à faible revenu, cela signifie des dépenses annuelles supplémentaires pouvant atteindre 15% de leur produit intérieur brut« , a déploré M. Guterres. Le secrétaire général a également appelé à augmenter « à la fois le montant et l'impact des investissements » moyennant l'action du secteur privé, l'aide publique au développement, les institutions financières internationales, la société civile et les organisations philanthropiques. « Les ressources des institutions financières internationales peuvent aider à réduire les risques perçus et encourager d'autres parties prenantes à investir, tandis que les fonds provenant de philanthropies peuvent être utilisés dans des partenariats public-privé« , a-t-il souligné.