Les dirigeants d'environ 30 organisations patronales française et africaines, réunis mardi à Nice en marge du 25ème Sommet Afrique-France, ont approuvé la création d'une "Association des patronats d'Afrique et de France". - Envoyés spéciaux - "Ce matin, spontanément et à l'unanimité, nous avons décidé de créer une Association des patronats d'Afrique et de France", a annoncé la présidente du Mouvement des entreprises de France (Medef- patronat), Laurence Parisot. Il s'agit d'une "initiative importante" qui permettra aux deux parties de "suivre très régulièrement l'avancée des différents projets et initiatives nés de ce Sommet de Nice", a précisé Mme Parisot, qui présentait aux chefs d'Etat et de gouvernement les conclusions des travaux du forum des affaires. "La naissance de cette association montre que les relations entre l'Afrique et la France sont mûres", a-t-elle encore estimé. Ce forum d'affaires, auquel a participé M. Mohamed Hourani, président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), a également approuvé une "Charte" d'engagement en matière des responsabilités sociales et environnementales, proposée par le patronat français. Mme Parisot a promis de tout faire pour diffuser cette charte auprès des entreprises françaises qui interviennent en Afrique. La présidente du patronat français a fait part, à l'occasion de ce 25ème Sommet qui s'ouvre pour la première fois au monde des affaires, d'"un enthousiasme nouveau, régénéré" des entreprises de France et d'Afrique qui veulent "s'inscrire dans une nouvelle relation". De leur côté, les Chefs d'Etat et de gouvernement, reconnaissant l'importance du rôle des entreprises dans le renforcement du partenariat Afrique-France, ont souligné, dans la déclaration finale, "la nécessité d'améliorer l'environnement juridique des affaires en renforçant notamment sa lisibilité et sa prévisibilité afin d'encourager l'activité économique et les investissements". Ils ont également reconnu l'importance de mettre à la disposition des entreprises, notamment les PME, des instruments de financement efficaces indispensables à leur croissance. La France s'est engagée à renforcer significativement l'initiative partenariale européenne destinée à cofinancer les investissements des entreprises en Afrique, lit-on dans la déclaration, selon laquelle une nouvelle tranche de ce programme pourrait atteindre 250 millions d'euros en 2010.