"Le Programme d'urgence et les nouveaux défis de l'université" a été au centre d'une conférence, organisée samedi à Mohammedia, par le secteur de l'enseignement supérieur et la recherche scientifique, relevant du Parti du progrès et du socialisme (PPS). Intervenant à cette occasion, M. Ismaïl Alaoui, secrétaire général du PPS, a mis l'accent sur l'importance cruciale de l'enseignement supérieur et la recherche scientifique dans le progrès et l'intégration du Royaume dans les rangs des pays développés. Les axes critiques de cette rencontre, qui s'inscrit dans le cadre des préparatifs au 8-ème congrès du parti, prévu fin de la semaine prochaine, ont porté sur l'action des membres du parti dans l'université marocaine, d'une part, et sur le système de l'enseignement supérieur, d'une autre. M. Alaoui a estimé que l'université marocaine souffre d'une "dualité" au niveau de la tutelle, en ce sens qu'il y a des universités relevant et du ministère de l'Enseignement et d'autres différents secteurs ministériels, en plus d'universités et instituts relevant du secteur privé. Quelle est l'utilité de ce pluralité "dans le cadre d'une société caractérisée par le manque de possibilités et le gaspillage"?, s'est interrogé M. Alaoui, mettant l'accent sur l'importance des compétences dont doit être doté le professeur en vue de répondre aux besoins de la recherche scientifique. Pour sa part, M. Abdelhafid Debbagh, secrétaire général du Département de l'Enseignement Supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche Scientifique, a abordé les contraintes de l'université marocaine, notamment au niveau de la déperdition universitaire et l'inadéquation aux besoins du marché de l'emploi, soulignant les efforts du ministère en vue d'augmenter la rentabilité de l'université, à travers une gouvernance visant à garantir l'autonomie de l'université. Il a, dans ce sens, indiqué que le Maroc a alloué un total de 12,6 milliards de DH pour le Programme d'urgence et a élaboré des indicateurs et tracé des objectifs pour activer le programme durant la période (2009-2012), et ce, à travers des mesures portant sur l'autonomie financière, morale et de gestion. Plusieurs contrats ont été signés dans ce sens, a-t-il dit, mettant l'accent sur les différentes procédures et mesures relatives à la réhabilitation des étudiants universitaires. La présidente de l'Université Hassan II-Mohammedia-Casablanca, Mme Rahma Bourqia, a quant à elle, a mis en exergue la stratégie d'action conjointe en vue de mettre à niveau l'université marocaine, considérant que la Charte nationale d'éducation et de formation a constitué le point de lancement de la nouvelle université. La modernisation de l'université marocaine est un travail quotidien, a-t-elle affirmé, mettant l'accent sur la compétitivité et l'ouverture de nouveaux horizons à la régionalisation avancée. De son côté, le secrétaire général du Syndicat national de l'enseignement supérieur (SNESUP), M. Mohamed Derouich, a rappelé les différents appels lancés par le Syndicat afin d'améliorer l'université marocaine. Pour lui, le problème de la langue de l'enseignement à l'université est devenu une priorité, d'où, a-t-il dit, la nécessité de trouver une issue à cette contrainte en vue de sauver les prochaines générations, qui souffrent actuellement d'une faiblesse au niveau des langues de la connaissance et de la recherche scientifique. Au programme de cette conférence culturelle, figurent notamment "l'approche contractuelle et le chemin vers l'autonomie universitaire", "l'enseignement supérieur et les défis de développement", "le programme d'urgence et la crise permanente de l'enseignement supérieur" et "la recherche scientifique à l'université marocaine : réalité et perspectives".