Le président du groupe fédéral de l'unité et de la démocratie à la Chambre des Conseillers, M. Abdelhamid Fatihi, a estimé vendredi que le bilan de l'action gouvernementale "n'a pas été fondé sur une vision structurelle d'un projet de développement intégral doté de ses propres plans et stratégies". Intervenant lors de la séance plénière consacrée à l'examen du bilan de l'action gouvernementale présenté mardi par le Premier ministre devant la Chambre des conseillers, M. Fatihi a noté que ce bilan a été dominé par "un excès d'optimisme et a omis d'aborder les points négatifs et les difficultés que connaissent certains programmes gouvernementaux". Il a également critiqué le fait que le bilan de l'action gouvernementale "n'ait pas abordé de manière substantielle les perspectives de l'action du gouvernement pour le reste de son mandat, et ce mis à part la poursuite de la réalisation des projets déjà en cours". M. Fatihi a également estimé que la moralisation de la vie publique "exige davantage d'audace dans la lutte contre la corruption ", soulignant que les mesures entreprises dans ce cadre au cours du mandat de l'actuel gouvernement ainsi que des gouvernements précédents, que ce soit sur les plans législatif, réglementaire que de la gestion, "restent insuffisantes" pour réaliser cet objectif. Par ailleurs, il a noté que l'économie marocaine a enregistré une série de progrès sur le plan macro-économique ayant permis au Maroc d'être partiellement épargné par les retombées négatives de la crise économique et financière mondiale, et ce malgré les effets ressentis par certains secteurs étroitement liés aux partenaires économiques européens, relevant dans ce sens que certaines mesures entreprises par le gouvernement en faveur des secteurs touchés ont permis de garantir leur survie. Le président du groupe fédéral de l'Unité et de la démocratie a d'autre part estimé qu'en vue de faire face efficacement aux effets de la crise, il est nécessaire de "renforcer le front intérieur à travers la promotion de l'emploi et le renforcement du pouvoir d'achat". Et de relever dans ce sens que la gestion gouvernementale des questions sociales reste "limitée à une vision sectorielle", estimant qu'il existe toujours un "grand déficit" pour ce qui est des édifices sociaux. En dépit du budget important consacré au secteur de l'éducation et de la formation, qui a dépassé cette année 50 milliards de dirhams, le produit éducatif continue d'être en deçà des exigences de qualité requises par le marché de l'emploi, a-t-il encore regretté.