Le coup d'envoi de la 4-ème édition de la semaine du documentaire a été donné, mercredi soir à Fès, avec la projection du film "Slingshot Hip Hop", de la réalisatrice palestino-américaine Jackie Reem Salloum. "Slingshot Hip Hop", qui a reçu le prix du Festival des libertés en 2008 à Bruxelles, est un documentaire relatant une image de la jeunesse palestinienne en résistance. Il dresse ainsi le portrait du mouvement "hip hop" tel qu'il est vécu dans les rues de Gaza. Pour les organisateurs, ce documentaire est une plongée au cÂœur du mouvement hip-hop palestinien dans les territoires occupés par Israël. De la bande de Gaza à la Cisjordanie, des jeunes palestiniens font de la musique engagée, de la musique pour informer en s'amusant, dénoncer en dansant, respirer en créant. Le conflit israélo-arabe est le thème central de "Chekpoint Rock: Song from Palestine", un autre documentaire d'animation qui sera projeté samedi prochain. Le film témoigne aussi de la dure réalité du peuple palestinien dans des territoires occupés par l'armée israélienne sans cesse grignotés par les colons. L'édition sera marquée aussi par la présentation de films sur l'Irak. "Road movie", qui porte sur la recherche effrénée de terroristes fantômes ainsi que sur l'Egypte et la Syrie, à l'issue de deux enquêtes dans le quartier de Garden City au Caire et autour d'une femme à la recherche de son identité à Damas. Du Liban, "12 Libanais en colère" est un documentaire qui raconte l'histoire de la première troupe de théâtre de prisonniers et dévoile un talent musical et dramatique caché dans une sinistre prison. Cette édition, qui se poursuivra jusqu'au 18 mai, présentera aussi des films évoquant des rêves brisés de jeunes Maghrébins dont ceux de pêcheurs marocains qui se contentent de scruter àl'horizon "les chalutiers" de la mondialisation, en train de vider les côtes de leurs ressources. La semaine du documentaire, une initiative de l'Institut français de Fès, propose au public les dernières productions documentaires du monde arabe, de l'Europe et du monde entier. Les documentaires sélectionnés donnent à "réfléchir sur une réalité souvent mal perçue, pour ne pas dire méconnue des Occidentaux, indiquent les organisateurs.