Le secteur de l'éducation et de l'enseignement constitue un terrain fertile pour la promotion de la culture de la paix, du dialogue et des droits de l'Homme, a affirmé , lundi à Rabat, M. Ahmed Akhchichine, ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur, de la formation professionnelle et de la recherche scientifique. Dans une allocution, lue en son nom lors de la séance d'ouverture de la 21-ème conférence régionale des commissions nationales pour l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), M. Akhchichine a relevé que la concertation et la coordination qui marqueront cette conférence doivent constituer la plate-forme conjointe, devant permettre de relever les défis, à travers une analyse objective de la réalité, pour promouvoir la société du savoir, et partant, réaliser les objectifs prévus. M. Akhchichine a rappelé à cette occasion que, depuis la fin des années 90, le Maroc s'est inscrit dans une série de réformes du système éducatif , en élaborant une charte de l'Education et de la Formation et un programme d'urgence de l'éducation nationale 2009-2012, ainsi qu'en octroyant plus d'intérêt au secteur de l'Education non-formelle et à l'alphabétisation, assurant que ces programmes participeront de la réalisation des objectifs du millénaire à l'horizon 2015. M. Akhchichine s'est, d'autre part, félicité des efforts déployés par l'UNESCO pour promouvoir le développement de par le monde, concrétiser la culture du dialogue entre les civilisations, les peuples et les religions, ainsi que pour diffuser la culture de la paix. Il a de même souligné l'importance de cette réunion, qui s'inscrit dans le cadre de l'action arabe unifiée visant à lutter contre l'analphabétisme et le sous-développement. Pour sa part, M. Abdulaziz Othman Altwaijri, directeur général de l'Organisation islamique pour l'éducation, les sciences et la culture (ISESCO), a salué la coopération fructueuse existant entre l'Organisation et l'UNESCO, dans les domaines de leur action conjointe au service de l'humanité, ce qui a abouti à la mise en Âœuvre d'une centaine de programmes et d'activités éducatives, scientifiques et culturelles au profit des Etats membres au cours de 26 dernières années. M. Altwaijri a souligné la détermination de l'ISESCO à poursuivre son soutien aux commissions nationales des deux rives de la Méditerranée, en les exhortant à développer leur coopération conjointe avec la société civile et les organisations internationales et régionales, en vue de renforcer la compréhension et l'entente entre les peuples arabes et européens. Le sous-directeur général pour les relations extérieures et la coopération de l'UNESCO, M. Ahmed Sayyad, a, de son côté, souligné que les commissions nationales constituent un réseau unique dans le système des Nations Unies et jouent un rôle essentiel dans l'élaboration des programmes de l'Organisation et la détermination de son cadre de travail et des priorités de la région arabe. Le dialogue arabo-européen qui marquera cette édition vise à consolider les bases de la paix, fondée sur la justice et l'égalité, en droite ligne des objectifs de l'UNESCO, qui visent à établir une coopération dans le domaine de la pensée et du savoir et promouvoir le développement au service de l'humanité "à travers la construction de ponts et non l'érection de cloisons". Pour sa part, la secrétaire générale de la Commission nationale marocaine pour l'Education, les Sciences et la Culture, Mme Touria Majdouline, a indiqué que le renforcement du rôle des Commissions nationales, dans leur relation avec les gouvernements et les bureaux de l'UNESCO hors siège, fait partie des priorités de cette 2-ème conférence, qui vise à impulser ces commissions et développer leur rôle dans le rayonnement de l'UNESCO. Elle a ajouté que les commissions nationales de l'UNESCO visent la formation du citoyen capable de relever les défis, dans le respect de ses spécificités culturelles, de manière à permettre à son pays d'occuper la place qui lui échoit dans un monde en perpétuel changement. Pour le secrétaire du Conseil exécutif et de la Conférence générale de l'Organisation arabe pour l'éducation, la culture et la science (ALECSO), M. Amer Maraâshli, les commissions nationales se veulent un lien entre l'UNESCO et les pays arabes eu égard au rôle agissant qu'elles jouent en matière de coopération et de coordination des efforts. L'ALECSO, a-t-il souligné, œuvre pour le renforcement des liens avec l'UNESCO et les autres organisations régionales à travers la prospection de nouveaux mécanismes de coopération. Cette session, qui connait la participation de représentants de 22 pays arabes et de responsables de l'UNESCO, vise la dynamisation de la coopération entre les pays arabes et européens, le renforcement de l'action commune entre les commissions nationales européennes et arabes et la consolidation de la coordination entre elles et l'UNESCO pour la mise en œuvre du partenariat associant les agences de l'ONU et les ONG. L'ordre du jour de cette session porte sur le suivi des recommandations de la session précédente de la conférence, qui s'était tenue en 2006 à Abou Dhabi, et des séances de dialogue euro-arabe par le truchement des commissions nationales arabes et européennes. Les participants examinent également les opportunités et les défis qui se posent devant les commissions nationales de l'UNESCO lors de la programmation commune dans le cadre des Nations unies et les moyens de renforcer le rôle et les capacités des commissions, en plus du partenariat avec la société civile.