La Chambre criminelle près l'annexe de la Cour d'Appel à Salé, chargée des affaires de terrorisme, a reporté au 12 mai l'examen de l'affaire du "réseau Belliraj" où comparaissent 35 personnes condamnées, en premier ressort, à des peines allant d'un an de prison avec sursis à la perpétuité. Cette décision fait suite à la requête du parquet pour lui accorder un nouveau délai de réplique aux requêtes de la défense présentées mercredi. La défense avait demandé mercredi une enquête complémentaire sur les faits et données fournis par les accusés lors des précédentes séances, sur la relation entre deux dossiers qui concernent le vol d'un véhicule de transport de fonds dans un supermarché à Casablanca, et l'attentat de l'hôtel Atlas-Asni de Marrakech attribué à certains accusés du dossier Belliraj. La défense a également demandé des investigations sur le meurtre d'un homme de confession juive à Casablanca qui a été attribué à certains accusés poursuivis dans le même dossier et sur le contenu de l'enquête préliminaire enregistrée dans les ordinateurs utilisés par la police judiciaire pour consigner les procès verbaux, ainsi que la consultation des objets saisis (armes, livres, cd et enregistrements). La Cour avait condamné le 28 juillet dernier à la prison à perpétuité Abdelkader Belliraj, principal accusé de ce réseau démantelé le 18 février 2008, pour "atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat et homicide volontaire". Les autres co-accusés ont été condamnés à des peines de prison allant d'un an avec sursis à 30 ans de prison ferme. Le démantèlement de ce réseau avait permis aux services de sécurité de saisir une grande quantité d'armes, de munitions et d'explosifs à Casablanca et Nador.