La question des Marocains expulsés d'Algérie en 1975 a été soulevée, mardi à Genève, dans le cadre de la 12ème session du Comité pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, qui examine le rapport de l'Algérie sur les mesures prises par ce pays, conformément à la Convention internationale sur la protection des droits des travailleurs migrants. Intervenant après que le représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations Unies à Genève, Idriss Jazaïry, ait présenté ce rapport, la rapporteuse du Comité pour l'examen du rapport de l'Algérie, Mme Myriam Poussi Konsimbo a déclaré qu'"une information a été portée à sa connaissance selon laquelle en 1975, environ 45.000 familles de Marocains qui vivaient en Algérie, représentant entre 350.000 et 500.000 personnes, auraient été expulsées dans des conditions inhumaines". "Quelles sont les raisons qui ont conduit à cette situation ? Cela s'est-il fait conformément à la législation en vigueur en Algérie, c'est-à-dire sur fondement juridique ?", a demandé Mme Myriam Poussi Konsimbo à l'adresse du diplomate algérien. "Le gouvernement algérien a-t-il pris des initiatives pour garantir une réparation aux victimes de cette situation ?", s'est-elle encore interrogée. Le Comité pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille est un organe composé d'experts indépendants qui surveille l'application de la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille par les Etats parties.