La coopération entre le Maroc et le Conseil de l'Europe dans le domaine de la justice pénale et de la lutte contre le crime, a été au centre d'un entretien, samedi à Salvador, entre MM. Mohamed Naciri, ministre de la Justice et Philippe Boillat, directeur général de la direction des droits de l'Homme et des affaires juridiques du conseil de l'Europe. Cet entretien a eu lieu en marge des travaux du 12ème Congrès des Nations unies pour la prévention du crime et la justice pénale, auquel le Maroc participe avec une importante délégation. Dans une déclaration à la MAP, à l'issue de cette entrevue, le responsable européen s'est félicité de l'intérêt particulier que le Maroc accorde à la réforme de son système judiciaire, pour se doter d'une justice impartiale et indépendante travaillant dans la transparence. "Je suis convaincu que cette réforme constitue une avancée majeure pour le Maroc", a-t-il dit, soulignant l'existence d'un certain nombre de programmes d'assistance et de coopération technique entre le Conseil de l'Europe et le Maroc. Il a rappelé dans ce sens, que le Maroc a organisé, il y a quelques semaines, "un important colloque entre les autorités marocaines et le Conseil de l'Europe afin que le Conseil puisse venir présenter ses activités, en particulier celles qui peuvent représenter un intérêt pour le Royaume". M. Boillat a également mis en exergue la coopération entre le Maroc et la Commission de Venise pour le développement de la démocratie par le droit, rappelant que cette "commission consultative du Comité des ministres du Conseil de l'Europe donne des avis, en particulier, sur la révision des constitutions et la législation électorale". Evoquant la Convention de Budapest de 2003 contre la cybercriminalité, le responsable européen a exprimé le souhait que le Maroc puisse adhérer à cet instrument dédié à la prévention du crime. "Nous espérons que le Maroc sera intéressé par l'adhésion à une série d'instruments du Conseil de l'Europe, tels la Convention pour lutter contre la cybercriminalité, la convention contre les abus et l'exploitation sexuels des enfants, la convention de lutte contre la traite des êtres humains et la convention pour la protection des données personnelles", a-t-il dit.