La crise économique et financière internationale n'a pas eu d'impacte le système bancaire marocain, a estimé, Lhassane Benhalima, directeur adjoint de la supervision bancaire à Bank Al-Maghrib. Le cadre macro économique national a fait preuve de résilience face à la crise en raison d'un système bancaire solide, a indiqué M. Benhalima lors du meeting annuel des responsables de banques et institutions financières du Maghreb, tenu les 12 et 13 avril à Tunis, rappelant que le secteur bancaire marocain a été jugé par la mission du Programme d'évaluation du secteur financier (FSAP), effectuée en 2007 par la Banque Mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) comme "stable, solide et faisant preuve d'une bonne résilience face aux évolutions du contexte international". Pour M. Benhalima, les réformes initiées dans le Royaume depuis plus de dix ans pour renforcer les équilibres fondamentaux ont eu comme résultats une croissance soutenue sur plusieurs années, une balance des paiements viable, une inflation maitrisée et un système bancaire solide. Ces reformes, a-t-il ajouté, ont fait l'objet d'évaluations de la banque mondiale et du FMI en 2007 qui ont conclu que le Maroc possède un système bancaire solide à même de faire face à la crise financière internationale. M. Benhalima a également indiqué que face au contexte international difficile, Bank Al-Maghrib, a adopté une série de mesures visant la consolidation du système bancaire et la stabilité financière, précisant que des dispositions complémentaires en matière de gestion du risque pays ont été édictées en 2008 et le niveau minimum du ratio de solvabilité a été relevé à 10 pc. Le secteur bancaire national "reste particulièrement rentable confirmant ainsi sa solidité dans un environnement international difficile et en constante mutation", a-t-il dit, relevant que les banques ont réalisé, au titre de 2009, un bénéfice net cumulé de 9,3 milliards de dirhams, en hausse de 8,2 par rapport à fin 2008. M. Benhalima a en outre fait savoir que Bank-Al Maghrib compte initier de nouvelles réformes et étudie actuellement la question de l'amendement de la loi bancaire en vue de renforcer la stabilité financière. Il a souligné dans ce sens l'importance de la coordination avec les pouvoirs publics et les autres régulateurs pour réussir une surveillance macro-prudentielle et une gestion des crises efficace, rappelant que la dernière reforme du système bancaire marocain en 2006 a permis notamment, d'accroitre l'autonomie de la banque centrale en matière de supervision bancaire, de renforcer le cadre comptable et prudentiel, d'introduire de nouvelles règles liées à la gouvernance et d'élargir la mission des commissaires aux comptes. Organisé par l'Institut International des finances (IIF), ce colloque a connu la participation de plusieurs acteurs du secteur financier des pays maghrébins dont le Maroc.