L'UNESCO, en tant qu'instance de veille intellectuelle, est appelée à se pencher sur les problèmes menaçant la paix mondiale, en particulier la question d'Al-Qods occupée, outre les défis de l'éducation et de l'environnement, a affirmé, mercredi à Paris, Mme Aziza Bennani, ambassadeur, délégué permanent du Maroc auprès de l'instance onusienne. Intervenant lors du débat général de la 184-ème session du Conseil exécutif de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture, ouverte mardi, Mme Bennani a souligné que cette session intervient dans un contexte mondial "plein de tensions", nécessitant de nouveaux types de relations pour "un vivre ensemble harmonieux au niveau local et global". Pour Mme Bennani, la question d'Al Qods est en tête des problèmes qui requièrent des solutions "urgentes", non seulement en raison de son impact sur la région mais aussi sur la paix dans le monde, d'autant plus que l'UNESCO a déjà exprimé sa "préoccupation" après la décision d'Israël d'inscrire dans le programme de son patrimoine national deux sites culturels situés dans les territoires palestiniens occupés. Elle a rappelé que le Maroc, qui siège au Conseil exécutif, n'a cessé, depuis des années, de lancer des appels à la Communauté internationale et spécialement à l'UNESCO pour qu'elle assume ses responsabilités concernant la préservation et la protection des monuments religieux, archéologiques et historiques d'Al-Qods. Mme Bennani a estimé que l'élaboration d'un programme d'action sur la culture de la paix et de la non violence, est "l'un des plus pertinents et des plus éthiques" que l'UNESCO puisse mener au service de la paix. Soulevant par ailleurs les retombés "négatives" de la crise économique mondiale l'éducation, Mme Bennani a souligné l'importance d'apporter des réponses concrètes aux problématiques qui se posent dans ce domaine, en particulier en matière d'accès, d'équité et de qualité. La question environnementale, a-t-elle poursuivi, doit également être prioritaire dans l'action de l'UNESCO, notamment dans ses aspects éducatifs, sociaux et éthiques, préservation du patrimoine naturel et culture et solidarité. Mme Bennani a fait remarquer dans ce cadre que le Maroc est engagé dans l'élaboration d'une charte de l'environnement et du développement durable qui inclut la protection du patrimoine. Cette séance de débat général s'est déroulée en présence notamment de la directrice générale de l'UNESCO, Mme Irina Bokova, et de la présidente du Conseil exécutif, Mme Eleonora Mitrofanova. Près d'une quarantaine de points figurent à l'ordre du jour de cette session du Conseil exécutif, qui sera notamment marqué par la présentation d'un rapport sur l'effet de la crise financière et économique sur les efforts fournis par les pays en développement pour atteindre les objectifs de l'Education pour tous (EPT). Le Conseil exécutif, qui rassemble 58 des 193 Etats membres de l'UNESCO, est l'instance responsable du suivi de l'exécution du programme adopté par la Conférence générale, l'organe décisionnel principal de l'Unesco.