L'"écrasante majorité" des populations séquestrées dans les camps de Tindouf soutient l'initiative marocaine d'autonomie au Sahara et, dans l'ensemble, les Sahraouis sont déçus par les promesses non tenues du "polisario", a affirmé le président du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS), M. Khali Henna Ould Errachid. Dans un entretien publié dimanche par le journal qatari "Al Watan", M. Ould Errachid a souligné que les Sahraouis, "y compris l'écrasante majorité des habitants des camps de Tindouf, soutiennent l'autonomie et n'appuient pas le +polisario+, car ils sont déçus par l'instabilité et les promesses qui ne se concrétisent pas". "Ils veulent vivre dans la quiétude et jouir de la vie en paix. Aussi appuient-ils fortement l'autonomie et demandent au +polisario+ (...) d'entrer dans des négociations qui déboucheront en définitive sur l'autonomie", a affirmé le président du CORCAS. Le statut d'autonomie, a-t-il expliqué, leur permettra de jouir des droits qu'il stipule et qu'il traduit dans "d'importantes attributions dans les domaines politique, économique, social et juridique". M. Ould Errachid a, par ailleurs, souligné que le CORCAS a "accompli un travail formidable sur les questions dont SM le Roi Mohammed VI l'a chargées durant les quatre dernières années". Grâce à ce travail, "nous sommes parvenus à changer la vision de la Communauté internationale vis-à-vis de la représentation des Sahraouis, puisque il n'est plus de mise d'entendre que le +polisario+ est le représentant unique et légitime des habitants du Sahara", a notamment expliqué le président du CORCAS. Il a également fait part des "grands efforts" déployés dans la promotion du développement socio-économique dans divers secteurs dans la région. Quant aux perspectives de règlement de la question du Sahara, M. Ould Errachid a souligné qu'il s'agit maintenant d'aller dans le sens de la "solution consensuelle" prônée par les Nations unies et qui se retrouve dans "le projet d'autonomie accepté internationalement". "Cette solution, a expliqué le président du CORCAS, permet au Maroc de préserver son unité et intégrité territoriale, tout en accordant aux Sahraouis les attributions liées à la gestion de leurs affaires locales, notamment aux plans économique, social et culturel.