Une rencontre entre le Centre Africain des Applications Météorologiques pour le Développement (ACMAD) et des partenaires potentiels de financement, a eu lieu, mercredi à Addis-Abeba, avec la participation du Maroc. Lors de cette réunion, le Centre a fait une présentation sur sa mission, sa stratégie et ses activités en particulier en matière d'anticipation et d'adaptation au changement climatique, ainsi que ses projets de développement qui intéressent les bailleurs de fonds, a expliqué à la MAP, M. Abdallah Nassif, Chef de division à la Direction de la Météorologie nationale (DMN), qui a représenté le Maroc à cette rencontre. Les participants ont également discuté du positionnement de l'ACMAD au sein du programme +ClimDév Africa+ en tant que centre africain disposant d'une expérience avérée et pilotant d'autres projets qui, directement ou indirectement, complètent ClimDév, a souligne M. Nassif qui représentera également le Royaume à l'atelier de lancement du projet "vigilance et gestion intégrée du risque climatique en Afrique" (ViGIRisC) et aux travaux du Comité de pilotage dudit projet, dont le Maroc en est membre. Le projet ClimDév s'assigne pour objectif principal de répondre au manque de données, d'informations et d'analyses qui réduit la capacité des politiques et des décideurs, à tous les niveaux, à mettre en place des stratégies efficaces pour répondre aux défis multiples des changements climatiques. Au cours de cette réunion, le représentant de la Commission économique pour l'Afrique (CEA) a mis l'accent sur les instances sur lesquelles le programme ClimDév s'appuiera notamment les services météorologiques et hydrologiques nationaux, les institutions régionales et sous-régionales spécialisées, y compris l'ACMAD et le Centre africain pour la politique en matière de climat (ACPC) de la CEA, a ajouté le responsable marocain. Le Maroc assure la présidence du Conseil d'Administration de l'ACMAD en la personne de M. Mustapha Geanah, Secrétaire général du Département de l'Eau au Secrétariat d'Etat chargé de l'Eau et de l'environnement. Le changement climatique représente une grande menace pour la croissance et le développement durable en Afrique, le continent qui contribue le moins aux émissions globales de gaz à effet de serre (GES). Pourtant, l'Afrique est particulièrement vulnérable aux effets du changement climatique, notamment à cause de sa dépendance à l'égard des rendements de l'agriculture sous pluie, de la pauvreté et du manque de capacités. Les trois quarts des pays d'Afrique sont situés dans des zones où il suffirait d'une faible réduction des précipitations pour engendrer d'importantes diminutions de la disponibilité globale en eau. D'ici à 2020, entre 75 et 250 millions de personnes seront exposées à une augmentation des crises liées à l'eau. Un Africain, en moyenne, génère 13 fois moins de GES qu'un Nord-Américain et le continent est responsable de moins de 4 pc des émissions de GES produites dans le monde entier.