Le Roi Abdallah II de Jordanie a décidé le report des élections législatives anticipées, suite à une recommandation du Conseil des ministres réuni, mardi, sous la présidence du chef du gouvernement Nader Dahabi, rapporte l'agence jordanienne "Pétra". Le Conseil des ministres a estimé qu'il serait "impossible" de tenir le scrutin "dans les délais constitutionnels", en raison de la nécessité "de parachever (auparavant) le projet de la décentralisation", notamment l'élaboration d'un projet de loi des élections des conseils locaux, souligne un édit royal, publié par la même source. En vertu de la Constitution jordanienne, les élections anticipées doivent avoir lieu quatre mois après la dissolution du Parlement (Majliss Al Oumma), composée de la Chambre des représentants avec 110 députés et la Chambre des dignitaires, qui compte 55 membres désignés par le Roi. Toutefois, le souverain hachémite dispose du pouvoir constitutionnel de reporter les législatives, comme ce fut le cas lorsque le Roi Abdallah II, qui a accédé au trône en 1999, avait décidé de dissoudre le Parlement en 2001 et le scrutin ne s'est déroulé que deux ans plus tard.