Dès sa mise en place en janvier par SM le Roi Mohammed VI, la Commission consultative de la régionalisation (CCR) s'est attelée à l'établissement d'un diagnostic du système actuel, a souligné M. Omar Azziman, président de cette instance chargée de concevoir un modèle proprement marocain de régionalisation avancée. "Nous avons pris le temps de nous connaître, les membres de la commission ont des parcours très différents, et il fallait d'abord faire converger nos approches", a-t-il précisé dans un entretien publié par l'hebdomadaire international +Jeune Afrique+, dans sa dernière livraison. "Nous avons ensuite écouté les partis politiques, les syndicats, les départements ministériels, les agences de développement... Ce qui en ressort, c'est un consensus sur le diagnostic: le système actuel n'est plus satisfaisant", a-t-il indiqué. Au delà de certaines divergences, les objectifs sont clairs, selon M. Azziman: Il faut oeuvrer pour une "modernisation de l'Etat, plus de démocratie locale, plus de développement économique, social et culturel". Des groupes ont été ainsi constitués au sein de la commission pour travailler sur ces différents aspects, a-t-il indiqué, insistant que l'essentiel dans ce travail "c'est d'établir un lien de confiance avec la population et de montrer aux citoyens ce que la démocratie leur apporte, concrètement, au quotidien". Pour s'inspirer, la CCR étudiera "les succès et les échecs des modèles étrangers, mais la dimension culturelle est très importante", a-t-il fait remarquer. "Nous devons trouver le modèle le mieux adapté aux attentes des Marocains et qui soit transposable à toutes les régions du pays, y compris les provinces du Sud (...) La régionalisation avancée devra s'appliquer à tout le pays", a-t-il conclu.