Les concertations régionales sur la Charte nationale de l'environnement et du développement durable au niveau du Grand Casablanca ont pris fin jeudi par l'adoption de recommandations concernant notamment la protection de l'environnement et des ressources naturelles, la gouvernance et la mise en place d'instruments et de mécanismes de mise en oeuvre des dispositions de la Charte. Les participants à ces concertations (16-18 mars), organisées en six ateliers, ont recommandé la rationalisation de la gestion des ressources naturelles et la valorisation des sites archéologiques et géologiques de la région. Ils ont appelé aussi à la mise en place de plans stratégiques de santé et d'environnement, la création d'un fonds d'indemnisation des maladies dues à la dégradation de l'environnement, la réhabilitation de l'assainissement et la création de stations de traitement des eaux usées. Les intervenants ont plaidé pour la réalisation d'études sur la relation entre la pollution et la santé de la population, de mettre en place des systèmes informatisés de la santé et de l'environnement et une carte de la santé environnementale et de préparer des indicateurs régionaux de la santé environnementale. Ils ont souligné l'importance de la collecte des eaux de pluies et leur utilisation pour l'arrosage des espaces verts, la rationalisation des ressources hydriques, le renouvellement du parc du transports public, le renforcement du contrôle des unités industrielles polluantes, l'encouragement de l'agriculture et du tourisme écologiques et l'interdiction de l'utilisation des sables marins. Ils ont, en outre, mis l'accent sur la nécessité de créer une justice spécialisée dans les affaires environnementales et des ceintures vertes, d'adopter une approche intégrée et globale dans l'élaboration des programmes de développement, d'interdire l'incinération des déchets solides, de créer des musées naturels et de protéger les fouilles. L'introduction de la dimension environnementale dans les programmes d'enseignement et l'encouragement de la recherche scientifique dans le domaine, l'encouragement de l'utilisation des énergies renouvelables, l'unification de la couleur des façades des constructions ont été également parmi les recommandations de cette rencontre. Les participants ont appelé à la préparation de cartes environnementales en tant qu'outils d'évaluation et de suivi, la création de stades au sein des quartiers pour préserver les espaces verts, la généralisation des TIC dans les administrations pour diminuer l'usage du papier. Ils ont plaidé pour la lutte contre la pollution sonore, la protection de la nappe phréatique, le réaménagement des carrières délaissées notamment celles recelant un patrimoine archéologique, l'accélération de l'aménagement des zones humides et le soutien des collectivités locales dans la gestion des déchets solides. L'accent a également été mis sur la nécessité de concilier entre la protection de l'environnement et les exigences du développement, d'établir une coordination entre le projet de Charte nationale de l'environnement et la régionalisation avancée, d'adopter des lois répressives pour protéger l'environnement et de créer un pavillon vert pour la meilleure commune protégeant l'environnement. La rencontre a été une occasion pour appeler à l'utilisation des carburants propres, la mise en place d'instruments de contrôle de la qualité de l'air, la réalisation d'une étude sur la qualité de l'air dans les zones industrielles et la mise en oeuvre de la loi relative à l'interdiction de fumer dans les lieux publics. Les participants ont recommandé la gestion rationnelle des déchets dangereux, l'encouragement de la production propre, la détermination de la méthode d'application de la Charte et sa mise en oeuvre le plus tôt possible et la mise en place d'instrument de prévoyance et de protection. Casablanca est la dernière étape des concertations régionales sur la Charte nationale de l'environnement et du développement durable lancées le 14 février dernier à Skhirat.