Le conseil de la commune urbaine de Kénitra a approuvé, mardi soir, un projet d'accord pour le règlement de ses arriérés vis-à-vis de la société SOS pour relancer les travaux de réhabilitation de la décharge publique de la ville. L'accord définit les voies et les formalités de règlement, sur trois ans, des arriérés accumulés jusqu'au 31 décembre 2009 et qui ont atteint 43.656.105 dh. Ce règlement est intervenu grâce notamment à un soutien du ministère de tutelle de deux milliards de centimes, dont un milliard sous forme de don. SOS avait commencé les travaux d'assainissement de la décharge. Elle était sur le point de finir le premier casier de 4 ha qui devra recevoir les déchets, et du bassin de 5000 m2 et de 1,5 m de profondeur, qui doit accueillir les eaux de lixiviat des déchets, mais avait arrêté ses travaux en attendant de trouver une solution pour le règlement des arriérés. Trois autres casiers sont programmés en fonction de la quantité réelle des déchets réceptionnés et de la mobilisation des déchets anciens. Au termes du cahier des charges, la société sera notamment chargée de la réhabilitation de la décharge, de l'accueil et du contrôle des déchets à traiter, de la mise en place des pistes techniques, de l'enfouissement technique des ordures et de la récolte et du traitement des eaux de lixiviat. Elle doit également creuser les fossés et conduite des eaux de lixiviat et pluviales et aménager des espace verts et des plantations. La décharge d'Oulad Berjel occupe une superficie de 20 ha. Elle est située à l'intérieur du périmètre urbain dans une boucle de l'Oued Sebou, non loin du port et du quartier industriel de la ville et constitue une menace potentielle pour l'environnement et la nappe phréatique. La décharge qui existe depuis 1973, reçoit en moyenne 329 tonnes par jour et 120.000 tonnes par an de déchets ménagers, industriels, hospitaliers, des abattoirs, de commerce et de voiries. Lors des discussions, M. Ouarti Najib, chargé des espaces verts et de la l'environnement au sein du bureau du conseil municipal de la ville, a souligné qu'il était urgent de parvenir à un accord pour la reprise des travaux de réhabilitation afin d'éviter une situation "catastrophique". De son côté, le président du conseil, M. Aziz Rebbah, a assuré que la municipalité réfléchit à la délocalisation de la décharge publique dans un autre endroit qui présente moins de dangers pour l'environnement, et à l'industrialisation des déchets. Par la suite, le conseil a examiné et approuvé les autres points à l'ordre du jour de cette session : le cahier des charges concernant le transport du personnel, un projet d'accord avec la commune de Mahdya sur une gestion commune du transport urbain, le compte administratif de 2009 et la programmation de l'excédent réel de l'année financière 2009.