Le secrétaire d'Etat espagnol aux Affaires étrangères, Angel Lossada, a souligné jeudi "le succès" du sommet entre l'Union Européenne (UE) et le Maroc. Le ministre espagnol, qui intervenait devant la commission des Affaires étrangères du Sénat espagnol (Chambre haute) pour informer du premier sommet UE-Maroc, tenu le week-end dernier à Grenade dans le cadre de la présidence espagnole de l'UE, a indiqué que le sommet a été une occasion pour "constater la portée des relations avec le Maroc et à relever leur importance politique". Les deux partenaires, le Maroc et l'UE, ont opté pour une "relation stratégique" sous tendue d'un "processus de réformes" dans les champs politique, économique, social et des droits humains, a expliqué le secrétaire d'Etat espagnol, qui a relevé que le statut avancé accordé par l'UE est de nature à "stimuler et intensifier ce processus". Le Maroc est "essentiel" pour l'Europe dans plusieurs domaines, notamment la lutte contre l'immigration clandestine et la sécurité, a indiqué Angel Lossada, devant les groupes parlementaires représentés à la commission des Affaires étrangères. De même que l'UE est "essentielle" pour le Maroc, étant donné qu'elle est son principal bailleur de fonds, le premier investisseur et son premier partenaire économique et social, a-t-il ajouté. Abordant le domaine des droits humains, le responsable Espagnol a affirmé que le Maroc a réalisé des progrès en la matière. "Ne vous méprenez pas, le Maroc va avancer en matière des droits de l'Homme dans le cadre d'un processus endogène et interne et le statut avancé est de nature à alimenter un cercle vertueux de réformes incitatives", a tenu à souligner M. Lossada, qui a plaidé pour "avancer dans un processus de convergence entre l'UE et le Maroc dans tous les aspects politiques, économiques et sociaux". Concernant la question du Sahara marocain, le secrétaire d'Etat espagnol aux Affaires étrangères a réitéré la position de son gouvernement favorable à une solution négociée et mutuellement acceptable par toutes les parties, sous les auspices des Nations Unies. Tout en reconnaissant que la solution de cette question n'est pas "facile", M. Lossada a relevé les effets négatifs de la non résolution de ce conflit pour l'intégration régionale, ainsi que le coût élevé du "non Maghreb".