Le premier Sommet Maroc-UE, qui constitue une nouvelle étape dans le processus d'ancrage de plus en plus fort du Maroc à l'Europe, devra s'ouvrir samedi en fin d'après-midi à Grenade (sud de l'Espagne), sous la co-présidence du Premier ministre, M. Abbas El Fassi et le président du Conseil européen, M. Herman Van Rompuy. Des envoyés spéciaux de la MAP Cette rencontre au sommet, la première du genre entre l'Europe des 27 et un pays arabe et du Sud de la Méditerranée, devra déboucher sur l'adoption, dimanche, d'une déclaration commune. Ce document politique devra réitérer le caractère pionnier du partenariat stratégique entre les deux parties et fixer la feuille de route de la coopération à venir, dans le cadre du très ambitieux Statut Avancé, obtenu par le Maroc en octobre 2008. Ce premier face-à-face inédit dans l'histoire des relations entre l'Europe et le Maroc, réunira également, du côté européen, le président de la commission, José Manuel Durao Barroso, et les commissaires en charge du commerce, Karen de Gucht et de la politique de voisinage, M. Stefan Fule. L'Espagne, le pays hôte qui assure la présidence semestrielle de l'UE, est également représentée à ce Sommet par le président du gouvernement, José Luis Rodriguez Zapatero. La délégation marocaine est forte de plusieurs ministres, dont le chef de la diplomatie, M. Taieb Fassi Fihri. Le Sommet de Grenade, une nouvelle étape dans le processus stratégique d'ancrage de plus en plus fort du Maroc à l'Europe, permettra aux deux partenaires de faire le point sur l'état des relations bilatérales et les mesures à prendre pour consolider les échanges économiques. Cette rencontre de haut niveau constitue également une nouvelle opportunité pour passer en revue l'état et la profondeur des réformes entreprises dans le cadre du processus de modernisation et de démocratisation au Maroc, salué et soutenu par les 27. A Grenade, le Maroc et l'UE auront également l'occasion d'approfondir leur dialogue politique sur les aspects bilatéraux ainsi qu'au sujet des défis globaux que les deux partenaires doivent relever. A l'ordre du jour de ce rendez-vous figurent l'analyse des répercussions de la crise économique et financière, le changement climatique, l'immigration et les questions de sécurité, notamment dans la zone sahélo-saharienne. Au chapitre international, l'agenda prévoit également de passer en revue la situation au Proche-Orient, les perspectives d'avancement pour l'Union pour la Méditerrané (UPM), dont les structures commencent à se mettre en place, après l'installation, le 4 mars dernier à Barcelone, de son secrétaire général, le Jordanien Ahmed Jalaf Massadeh. Les derniers développements de la question du Sahara, dans le cadre Onusien en particulier, devront faire l'objet d'échanges de vues. Le Sommet s'ouvre par un dîner de travail, suivi le lendemain de séances de travail entre les deux délégations, au Palais Carlos V de Grenade. Avant l'ouverture de cette rencontre de haut niveau, le Premier ministre et les responsables espagnols et européens devront assister à la séance de clôture du Sommet Maroc-UE au niveau des entreprises et des communautés d'affaires, réuni samedi dans la même ville. Le sommet politique couronne ainsi une série d'importantes rencontres de haut niveau aussi bien au niveau des patronats et de la société civile que des élus locaux et des régions du Maroc et d'autres pays européens pour impliquer le maximum d'acteurs dans ce partenariat qui ne se limite pas au seul volet institutionnel des Etats.