Le sommet entre l'Union Européenne et le Maroc, qui aura lieu les 6 et 7 mars à Grenade (Espagne), est une occasion de se pencher sur des projets phares inscrits dans le vaste chantier de modernisation lancé par le Maroc, a souligné le vice-président de la Banque Européenne d'Investissement (BEI), M. Philippe de Fontaine Vive. -Par Shehrazade Alaoui- "La tenue d'un sommet entre l'Union Européenne et le Maroc sera très utile pour les deux interlocuteurs", car il permettra l'examen de projets initiés par le Maroc, a indiqué M. de Fontaine Vive dans un entretien à la MAP à l'occasion de ce sommet. Pour le vice-président de la BEI, cette "première réunion de haut niveau avec un pays de la région du Maghreb" sera également l'occasion de passer en revue les différents projets de partenariat avec le Royaume, rappelant que le Maroc est devenu en 2009, le premier partenaire de la BEI en Méditerranée. Le Maroc et la BEI, a-t-il poursuivi, sont liés par "un partenariat extrêmement étroit et efficace". L'institution financière européenne a investi durant l'année dernière plus d'un demi-milliard d'euros dans le domaine de l'éducation, qualifiée par M.de Fontaine Vive de "modèle d'une coopération réelle dans tous les secteurs structurants de l'économie marocaine". Le vice-président de la BEI a ainsi mis en exergue la réforme du secteur éducatif qu'il considère comme "une innovation première dans la région du Maghreb". Cette entreprise de modernisation de grande envergure, a-t-il précisé, a incité les grands bailleurs de fonds internationaux à soutenir pleinement le programme national d'éducation. "Le gouvernement marocain a fait un effort énorme de modernisation de son secteur éducatif. Cela est unique", a-t-il estimé, précisant que la BEI est le principal bailleur de fond dans ce projet, avec 40 pc de prêts. Il a ensuite cité d'autres projets de grande envergure, notamment ceux des trains à grande vitesse,"un symbole de modernisation dans le pays" et l'implantation de l'usine Renault dans la ville de Tanger. Pour le responsable de la BEI, cette installation "vient créer une réelle dynamique économique au nord du pays". Et d'ajouter que "l''idée d'avoir un TGV comme en Europe permettra de changer la réalité économique et sociale du pays dans la mesure où ce sont aujourd'hui, les technologies les plus modernes qui permettent d'avoir les outils les plus efficaces". Le vice-président de la BEI a, par ailleurs, souligné que "le Maroc a réussi à gagner une reconnaissance toute particulière de la part de l'UE, qui lui a octroyé un statut avancé", estimant "nécessaire aujourd'hui de donner du contenu à cette reconnaissance politique et donc à des projets comme celui des lignes à grande vitesse". L'Union Européenne, a tenu à souligner M.de Fontaine Vive, "a besoin que ses meilleurs partenaires progressent le plus rapidement possible dans le développement économique et social et le Maroc est à l'évidence, un de ses meilleurs partenaires, d'où la nécessité de faire prendre conscience à l'opinion publique de l'intérêt conjoint et des opportunités qui existent entre le Maroc et l'UE, et partant de l'utilité d'un sommet entre les deux parties".