La présidente de l'Association marocaine des droits humains (AMDH), Mme Khadija Riadi, a appelé mercredi à l'élaboration d'un nouveau code de la presse conforme aux normes internationales en matière des droits de l'Homme, et ne comportant pas de peines privatives de liberté. Dans une déclaration à la presse, avant la tenue à la Chambre des Conseillers, de la quatrième audition du dialogue national sur les "médias et société", Mme Riadi a souligné la nécessité d'associer à ce projet tous les acteurs du secteur des médias, en particulier les journalistes et les instances de défense des droits humains. Elle a, par ailleurs, indiqué que l'AMDH exposera devant l'instance de dialogue, la situation de la liberté d'expression et d'opinion au Maroc, relevant à ce sujet "la tension qui marque la relation entre la presse et le pouvoir". Elle a affirmé en outre que les conventions internationales en matière des droits de l'Homme soulignent le lien entre déontologie et responsabilité, considérant à ce propos que seule une justice indépendante et impartiale est habilitée à évaluer la faute professionnelle et la sanction applicable. L'AMDH présentera également au cours de cette séance la question des médias audiovisuels publics, qui doivent être ouverts aux différentes forces vives de la société et constituer un vecteur d'information et de promotion des valeurs des droits de l'Homme, a-t-elle poursuivi. Ces auditions visent à débattre du présent et de l'avenir de l'ensemble du champ médiatique national, en récoltant les avis tant des professionnels et des acteurs institutionnels que des publics, avec, comme objectif stratégique, celui de "normaliser et promouvoir la place et le rôle des médias au sein de la société marocaine au profit d'un exercice démocratique de la liberté d'expression et d'une crédibilité influente des médias nationaux sur l'opinion publique".