La coopération décentralisée à plusieurs niveaux constitue un vecteur de développement des relations entre le Maroc et l'ensemble des pays de l'Union européenne (UE), ont souligné des responsables marocains et européens participant au 1er Forum des Autorités locales UE-Maroc qui se tient à Cordoue (sud de l'Espagne). La coopération en matière de développement local et de cohésion sociale entre le Royaume et l'UE est de nature à donner un nouvel élan aux relations de partenariat entre les deux parties, ont-t-ils estimé, à l'ouverture de ce forum, mettant en exergue le rôle prépondérant de la coopération décentralisée dans le développement local. A cette occasion, M. Hubert Julien-Laferrière, président de la Commission de coopération décentralisée au CGLU (Cités et gouvernements locaux unis), a souligné l'importance de cette rencontre pour l'examen des moyens à même de développer un partenariat décentralisé entre les autorités locales du Maroc et de l'UE, ajoutant que la coopération décentralisée est un facteur essentiel dans la promotion du dialogue entre les peuples. Le forum de Cordoue est une occasion pour sensibiliser les gouvernements sur l'importance de la coopération décentralisée dans le développement économique et social des cités, a-t-il dit, saluant l'engagement du Maroc pour faire de la décentralisation un outil de développement durable. Pour sa part, le président du Conseil de la ville de Rabat, M. Fathallah Ouallalou, a relevé que les villes peuvent jouer un rôle important dans le développement des relations entre le Maroc et l'UE, notant que les deux parties doivent faire de leur différences culturelles une source de rapprochement pour instaurer un partenariat solide et mutuellement bénéfique. M. Oualaalou a appelé, dans ce sens, à saisir la crise économique et financière qui frappe de plein fouet la plupart des pays européens pour mettre en place des partenariats entre les différentes villes marocaines et européennes dans le cadre de la bonne gouvernance. Le secrétaire général de l'action extérieure au sein du gouvernement régional d'Andalousie, M. Miguel Lucena Barranquero, a, de son côté, mis l'accent sur l'importance de cette rencontre qui constitue, selon lui, un rendez vous important pour la mise en place d'un agenda commun de coopération décentralisée entre le Maroc et l'UE. Le responsable andalou a, par ailleurs, qualifié de "stratégiques, vitales et importantes" les relations du Maroc avec cette région du sud de l'Espagne, précisant que le gouvernement autonome d'Andalousie a participé à plus de 300 projets de coopération dans le Royaume lors de la dernière décennie. L'ambassadeur d'Espagne au Maroc, M. Luis Planas Puchades, a indiqué, à cette occasion, que les autorités locales sont appelées à jouer un rôle important pour contribuer au rapprochement entre le Maroc et les pays européens, plaidant pour davantage de communication et d'entente pour mener à bien les objectifs de ce forum. La rencontre de Cordoue, tenue à la veille du 1er Sommet UE-Maroc, reflète l'intérêt porté par les deux parties au développement de leurs relations dans tous les domaines, a conclu M. Planas. Plusieurs sujets sont au menu de cette rencontre, dont l'examen de l'état des lieux de la relation de voisinage entre le Maroc et l'UE, le développement local et l'inclusion sociale, les Plans communaux de développement (PCD), la gouvernance et le renforcement institutionnel de la gestion locale, ainsi que la culture et l'innovation dans la gestion locale, selon les organisateurs. Parmi les objectifs de ce 1er forum, figurent le développement équilibré du territoire, la promotion de la gouvernance à différents niveaux, la mise en place de projets pilotes au sujet du transfert de fonds structurels à la rive sud de la Méditerranée et l'approfondissement de l'Instrument européen de Voisinage. Ce forum tiendra également compte du programme de travail établi par l'Assemblée régionale et locale euro- méditerranéenne (ARLEM), dans le cadre de la création et la mise en place de l'Union pour la Méditerranée (UPM). Cette rencontre est initiée par le Fonds andalou des municipalités pour la solidarité internationale (FAMSI), en collaboration avec le Secrétariat d'Etat pour l'Union européenne du ministère espagnol des Affaires étrangères et de la coopération et la Direction Générale des collectivités locales du Maroc.