Les jeunes participent de plus en plus au dynamisme de la société civile marocaine, notamment dans le monde rural, a souligné, vendredi à Séville (Sud de l'Espagne), le chercheur français, Thierry Desrues. Ces jeunes, en majorité des diplômés, contribuent à l'amélioration de la visibilité des organisations de la société civile, à travers l'usage des Nouvelles technologies de l'information et de la communication (TIC), a-t-il ajouté lors d'une table ronde sur le thème "l'Union européenne et la société civile marocaine" tenue dans le cadre d'un séminaire sur les relations UE-Maroc organisé par la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée. M. Desrues, qui est chercheur à l'Institut des études sociales avancées (IESA) à Cordoue, a appelé au renforcement de la coopération de l'UE avec les ONG marocaines, surtout celles actives dans le monde rural, par le biais du renforcement des capacités du personnel de ces associations, la promotion de l'utilisation d'Internet et des TIC et la mise en place de formules de visas plus flexibles pour les acteurs de la société civile qui veulent se rendre au Europe pour des stages de formation et l'échange d'expériences. Le chercheur français a évoqué, par ailleurs, les mutations que connait la société marocaine, en rapport notamment avec la promotion de la situation de la femme dans les domaines éducatif, politique et du travail, soulignant l'existence au Maroc d'une "véritable volonté de changement" dans ce sens. Pour sa part, Abelhamid El Bejouki, directeur du Réseau euro-méditerranéen de coopération au développement (REMCODE), a souligné que la société civile marocaine en Europe, qui n'est pas "assez organisée", possède les éléments requis pour être influente, car les Marocains sont aujourd'hui présents dans les différentes sphères de la vie sociale et économique. Evoquant le Statut avancé accordé par l'UE au Maroc, M. El Bejouki a relevé que ce nouveau cadre de coopération vient reconnaitre également l'importance de la présence tangible de la Communauté marocaine établie en Europe. Il a plaidé, en outre, pour une simplification des procédures de visas pour les Marocains désireux de se rendre en Europe, comme moyen d'encourager l'intercompréhension mutuelle, ainsi que pour le respect des droits des immigrés marocains et de leurs acquis. Initié sous le thème "Maroc-UE : l'avenir de la relation", ce séminaire, qui a clôturé ses travaux vendredi, a connu la participation de responsables, chercheurs, universitaires et acteurs de la société civile représentant notamment le Maroc et l'Espagne, pays qui assure actuellement la présidence tournante de l'UE. Les travaux de cette rencontre ont été axés sur les différentes dimensions des relations entre le Royaume et l'UE dans les domaines économique, politique et institutionnel. Cette rencontre a été organisée en collaboration avec l'Atelier des Etudes Internationales méditerranéennes (TEIM), institution de recherche relevant de l'Université Complutense de Madrid.