Des oeuvres de l'artiste peintre Drissia Aouididden sont exposées, depuis jeudi soir, à la Fondation Sidi Mchich Alami à Kénitra (ouverte au public jusqu'au 8 mars). Commentant l'oeuvre de cette artiste, la sociologue Sam Ait Tkassit écrit que Drissia, "d'une sensibilité intense, ne peint pas pour purger son âme des tourments de son existence, ou pour exprimer un mal être. Il est d'ailleurs pas question de mal ou de bien dans son approche picturale, mais simplement d'expressions exacerbées de la vie". "Sa solitude artistique se pose sur ses toiles dans une trainée de couleurs en mouvement rythmées telle une partition". Son art est abstrait et l'abstraction "donne à la toile autant de vies qu'elle croisera de regards. Elle se fait messagère de l'imaginaire", ajoute Ait Tkassit. Drissia Aouididden, dit elle-même qu'elle veut "un art équilibré, de pureté, qui n'inquiète ni ne trouble". "Je veux que l'homme fatigué, surmené, éreinté, goûte devant ma peinture le calme et le repos", ajoute-t-elle. L'artiste est née à Fès en juillet 1949. Après le collège, elle fait des études d'arts appliqués à Casablanca. Par la suite, elle va rejoindre le Centre Pédagogique Régional (CPR) de Rabat de 1971 à 1973 et devient professeur d' arts plastiques. "Son œuvre picturale, c'est-à-dire l'élaboration de tableaux autonomes et achevés, parfois complémentaires entre eux, démarre dès 1973, sans discontinuer", affirme dans une note de présentation l'écrivain et poète Jean Pierre Koffel.