Le président de la Cour des comptes, M. Ahmed Midaoui, a souligné, lundi à Marrakech, que des institutions supérieures de contrôle dotées de capacités renforcées, constituent un gage de transparence et d'une bonne gestion des finances publiques. S'exprimant à l'ouverture de l'Assemblée constitutive du Conseil exécutif de l'Initiative de coopération entre l'Organisation internationale des institutions supérieures de contrôle des finances publiques (INTOSAI) et le Groupe des donateurs financiers internationaux, M. Midaoui a indiqué que cette réunion, qui se tient sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, fait suite à la signature, en octobre à Bruxelles, d'un mémorandum d'entente entre 15 donateurs majeurs du monde, dont la Banque mondiale, le FMI et les banques régionales de développement, et les institutions d'aide au développement (USAID, AFD). Ce forum constitue une occasion pour l'instauration des instances dirigeantes de cette initiative et l'examen des moyens à même de renforcer les compétences, notamment dans les pays en développement, et de trouver les financements nécessaires au développement desdites compétences tant au niveau professionnel, scientifique, institutionnel qu'organisationnel, a-t-il ajouté. Il se propose également de débattre des moyens visant à introduire les nouvelles technologies et des méthodes d'audit très avancées pour que ces institutions puissent avoir un rendement efficient et contribuent aux côtés des pouvoirs publics à la protection des deniers publics et leur utilisation uniquement au développement et au service public, a fait observer M. Midaoui. Cette réunion, consacrée à la désignation des membres du Conseil exécutif de cette Instance et à la mise en place d'un secrétariat général, est l'opportunité pour l'INTOSAI et les donateurs de discuter des objectifs stratégiques communs tendant à aboutir à un nouveau mécanisme susceptible de financer le renforcement des capacités des institutions supérieures de contrôle, a déclaré à la MAP le président de la Cour des Comptes. Le Conseil exécutif aura pour mission de faciliter la collecte des ressources financières, le choix et le financement des projets, le suivi de leur mise en œuvre, l'évaluation de leur rendement et l'adoption, le cas échéant, des réformes nécessaires, a-t-il précisé. Il a également signalé que la présence du Maroc, qui préside depuis cinq ans le Comité stratégique du développement des compétences dans ce Conseil, lui permettra d'être au fait des nouveautés survenues au niveau mondial et de tirer profit des expériences avancées en la matière pour pouvoir les investir notamment dans la formation professionnelle approfondie et l'introduction des technologies adéquates. Cette démarche, a-t-il fait savoir, est de nature à "nous permettre de contribuer, sous la conduite éclairée de SM le Roi, aux côtés du Parlement, du gouvernement et de l'ensemble des forces vives, à l'édification d'un Maroc nouveau, moderne et démocratique dans le but de garantir la prospérité de ses citoyens".