Alors que le Maroc a réitéré, lors de la 2ème réunion restreinte informelle d'Armonk sur le Sahara, sa disposition à négocier une solution réaliste et réalisable sur la base de l'initiative d'autonomie, à même de clore définitivement ce différend régional qui hypothèque l'avenir de la région maghrébine, l'Algérie et le polisario continuent de camper sur leur position figée et stérile, rapporte la presse nationale paraissant ce samedi. Dans ce contexte, le quotidien "Libération" souligne que "la seconde réunion d'Armonk a été l'occasion de faire entendre raison au polisario, appelé une fois encore à saisir la perche que lui tend le Maroc pour conclure la paix des braves". "L'Algérie n'est toujours pas disposée à accepter cette solution, hypothéquant ainsi l'avenir de toute la région du Maghreb. C'est d'Alger que dépend le dégel des négociations, sachant bien que c'est Alger qui dicte la position à adopter par le polisario", fait remarquer la publication qui retient que "la partie adverse veut continuer à fuir en avant, mettant à rude épreuve la patience d'une communauté internationale excédée par cette position stérile". De son côté, +Le Matin du Sahara et du Maghreb+ s'interroge si "la persistance algérienne à rejeter toute solution raisonnable au conflit du Sahara, justifierait-elle le fol espoir que d'aucuns semblent à tort ou à raison nourrir encore sur l'issue des entretiens formels de New York ?". "On ne répétera jamais assez que la clé du problème se trouve entre les mains du gouvernement algérien qui souffle le chaud et le froid sur le processus des négociations. Comme aussi le fait que l'avenir du Maghreb n'est pas seulement devenu hypothétique, mais s'est transfiguré en mirage, parce que le gouvernement algérien, qui aujourd'hui combat son propre peuple et s'oppose à ses idéaux, ne veut pas de Maghreb, ne veut pas de solution au Sahara, ne veut pas de paix, il préfère tergiverser et fourvoyer les peuples, torpiller les méritoires et inlassables efforts déployés par la communauté internationale, il érige en doctrine d'Etat un +no futur+", écrit le journal. La publication ajoute que c'est là "le constat peiné auquel nous nous résignerons, aussi longtemps qu'il persistera dans son comportement anachronique et en même temps à n'apporter aucune autre solution crédible que la phraséologie éculée des années soixante".
Même son de cloche chez "Bayan Al Yaoume" pour qui "il est aujourd'hui clairement établi que le polisario demeure attaché à sa thèse obsolète et que la communauté internationale a pris conscience que la seule proposition sérieuse présentée aujourd'hui est bien l'Initiative marocaine d'autonomie, sachant que la délégation marocaine à ces pourparlers a conforté sa position par des nouveautés inhérentes à l'annonce par SM le Roi Mohammed VI du lancement au Maroc du projet de régionalisation élargie". "Al Bayane", quant à lui, a souligné que les responsables marocains "ont pris sur eux d'aller jusqu'au bout du jeu en n'envisageant jamais de se départir de l'attitude positive dont la communauté internationale a pris acte, en soulignant que le temps est venu pour adopter la solution de l'autonomie comme seul métier susceptible de garantir le meilleur ouvrage qui est de nature à décrisper l'atmosphère". Le journal fait remarquer qu'"il n'est absolument pas superflu de souligner qu'au moment même où les délégations se retrouvaient dans la localité d'Armonk, une fronde de tribus sahraouies s'était déclarée dans les camps de Tindouf pour exiger le départ sous d'autres cieux". Les journaux se font également l'écho de la déclaration du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Taïb Fassi Fihri dans laquelle il a affirmé que cette 2ème série des pourparlers informels sur le Sahara a offert l'opportunité à la délégation marocaine de présenter à nouveau l'initiative marocaine d'autonomie au Sahara marocain et de démontrer sa vocation, sa finalité, sa justesse et sa totale conformité avec la légalité internationale et avec l'esprit et la lettre des résolutions du Conseil de sécurité.