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Le Maroc appelle les autres parties à œuvrer pour une solution «réaliste» et à se départir de leur «posture de blocage» Pourparlers informels sur le Sahara
La 2ème réunion restreinte informelle, préparatoire au 5-ème round de négociations visant à trouver une solution politique et définitive au différend régional au sujet du Sahara, s'est tenue dans la localité d'Armonk au nord de New York. La délégation marocaine à cette réunion est composée de MM. Taïb Fassi Fihri, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Mohamed Yassine Mansouri, Directeur Général des Etudes et de la Documentation et Maouelainin Ben Khalihanna Maouelainin, Secrétaire Général du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS). En plus du Maroc, des délégations de l'Algérie, de la Mauritanie et du «Polisario» prennent part à cette 2ème réunion informelle sur le Sahara qui s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, notamment les résolutions 1813 et 1871 adoptées respectivement en avril 2008 et avril 2009. Ces résolutions appellent l'ensemble des parties à s'engager dans des négociations intenses et substantielles, en tenant compte des efforts déployés par le Royaume depuis 2006, et en faisant montre de réalisme et d'esprit de compromis, pour parvenir à une solution politique et définitive au différend régional relatif au Sahara marocain. Cette deuxième réunion informelle intervient également à la suite des quatre rounds du premier cycle de négociations, tenus à Manhasset en 2007 et 2008, sous les auspices de l'ancien Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU, M. Peter Van Walsum.
Pour des discussions productives et substentielles Dans ce contexte, la délégation marocaine à la réunion de New York marque sa disponibilité à négocier une solution réaliste et réalisable sur la base de l'Initiative marocaine d'autonomie, dont la prééminence a été clairement soulignée par le Conseil de sécurité. Elle insiste ainsi sur la pertinence de cette initiative, rappelle la démarche démocratique ayant présidé à son élaboration, expose son contenu substantiel, démontre sa conformité avec la légalité internationale et analyse sa portée régionale. Le Maroc, et à l'instar des autres réunions, relève, en même temps, le référentiel obsolète de la soi-disant proposition des autres parties, son contenu dépassé, sa lecture biaisée et orientée du principe de l'autodétermination et sa philosophie contraire à l'orientation donnée par le Conseil de sécurité et souhaitée par la Communauté internationale pour la résolution de ce différend régional. Tout en mettant l'accent sur l'inapplicabilité d'un référendum à options extrêmes, la délégation marocaine démontre que le recours au référendum est minoritaire dans la pratique onusienne, la majorité des situations ayant été résolues à travers les négociations entre les parties. Lors de l'annonce de la tenue de cette 2ème série de pourparlers informels, le Secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon, avait encouragé les parties à faire davantage de progrès et les avait exhortés à se focaliser sur des discussions productives et substantielles. Le Secrétaire général s'était, en outre, déclaré «heureux que les parties aient accepté la proposition faite par son Envoyé personnel, M. Christopher Ross, que la série de pourparlers informels sur le Sahara se tienne les 10 et 11 février». M. Martin Nesirky, Porte-parole officiel du Secrétaire général de l'ONU a qualifié de «pas important» la poursuite, par toutes les parties, des pourparlers informels sur le Sahara, en vue d'entamer prochainement des négociations «intenses et substantielles». Dans une déclaration à la deuxième chaîne de télévision 2M, diffusée mercredi dans son journal de la mi-journée, M. Nesirky a précisé que la tenue de ces pourparlers est en elle même un «pas important», mais qui «demeure encore loin des objectifs escomptés». Une première réunion informelle avait eu lieu en août 2009 en Autriche, rappelle-t-on. Cette série de pourparlers informels sur le Sahara, de deux jours, est «encourageante» afin de réaliser des progrès dans ce processus et d'entamer prochainement des «négociations intenses et substantielles», a-t-il souligné. Il est encore prématuré de parler du timing des négociations officielles, c'est à dire du 5ème round, a dit M. Nesirky, précisant que l'Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara, M. Cristopher Ross «travaille sérieusement avec toutes les parties et nous verrons les résultats après».