L'Association marocaine de lutte contre la corruption "Transparency Maroc" a présenté, vendredi après-midi à Tétouan, l'"Etude nationale sur l'intégrité" et le projet de mémorandum sur la réforme de la justice, devant un parterre d'académiciens, de représentants de la société civile et des élus. Dans une déclaration à la MAP, le secrétaire général de Transparency Maroc, Rachid Filali Meknassi a indiqué que cette rencontre, organisée en collaboration avec l'association Adala (justice), se fixe deux objectifs à savoir, présenter cette étude, fruit d'un projet financé par Transparency International et exécuté dans 4 pays arabes de manière concomitante, et discuter du projet de mémorandum sur la réforme de la justice, élaboré par 10 associations des droits humains en plus de Transparency Maroc et l'ONG Adala. Concernant l'étude, M. Meknassi a souligné que l'idée est d'analyser toutes les composantes qui interviennent directement ou indirectement dans l'amélioration de la transparence et la prévention de la corruption au Maroc. L'étude a été confiée à des experts qui proviennent pour l'essentiel des universités marocaines, d'où son caractère indépendant, a-t-il tenu à préciser, avant d'expliquer que l'analyse se base sur des éléments sectoriels et interpelle directement les parties concernées dans chaque secteur en les invitant à engager des réformes. Pour ce qui est du mémorandum sur la réforme de la justice, le secrétaire général de Transparency Maroc a indiqué que ce document, présenté l'année dernière au gouvernement, a fait l'objet de discussions lors de panels organisés à Marrakech, Rabat et Tanger, ainsi que d'observations qui ont abouti à l'élaboration d'un texte plus court qui constitue en fait une sorte de feuille de route pour tous les intervenants. Lors de cette rencontre, les participants ont suivi des exposés succincts faits par des professeurs, notamment sur le thème "le Moyen orient et l'Afrique dans l'indice de la corruption", présenté par le Pr Universitaire Kamal El Mesbahi. Le Maroc est l'un des rares pays qui organisent ce genre de rencontres, a insisté M. El Mesbahi qui a salué au passage la position officielle du pays exprimée clairement et qui se dit prêt a accueillir des experts internationaux indépendants pour s'enquérir du mécanisme de suivi décidé par l'ONU. La lutte contre la corruption et la réforme de la justice est une tâche qui est loin d'être aisée et qui nécessite l'implication de tous, a-t-il dit. Pour sa part, le Pr. Mohamed Benhsaine de la faculté polydisciplinaire de Tétouan a insisté, dans son exposé sur "la vision de la société civile concernant la réforme de la justice, à travers le mémorandum des dix associations", la reforme de la justice, condition sine qua non, selon lui, pour mener à bien le chantier de la lutte contre la corruption et l'amélioration de la transparence.