Les participants à un séminaire à Tanger sur les processus de réformes des administrations africaines ont appelé à renforcer les capacités des acteurs et l'esprit de leadership pour mener à bien les efforts de modernisation des institutions. Les intervenants lors de cette rencontre, tenue depuis lundi à l'initiative du Centre africain de formation et de recherche administratives pour le développement (CAFRAD), ont souligné la nécessité pour les administrations de disposer d'une vision stratégique, globale et nationale, portée par un leadership participatif et dynamique. Une planification stratégique devrait non seulement opérer un choix judicieux entre les différentes actions à mener et leur échelonnement dans le temps, mais également mobiliser les ressources suivant le plan et le calendrier de réalisation des réformes, a-t-on affirmé au cours de ce séminaire devant clôturer ses travaux mercredi. Les participants, dont des responsables, des cadres administratifs et des chercheurs, ont également mis l'accent sur l'importance de la continuité dans le leadership. Les réformes étant une entreprise à portée nationale, l'Etat devrait avoir une équipe de leadership composée de compétences diverses dont la continuité devrait être assurée en cas de changement des responsables sans préjudice aux programmes de réformes, ont-ils expliqué. L'objectif de ce séminaire est de contribuer au renforcement des compétences des agents publics africains qui conduisent les réformes, améliorer les processus et les moyens à travers lesquels le gouvernement travaille et soutenir les organismes et institutions qui mettent en oeuvre les politiques et les programmes gouvernementaux. Il s'agit de mieux préparer les agents publics à affronter les défis de la modernisation des services et à assimiler les efforts de collaboration entre les pays africains, d'une part, et entre eux et les organismes partenaires, d'autre part, visant à répondre aux aspirations des citoyens. Le CAFRAD a pour principale mission de contribuer à l'étude des problèmes administratifs inhérents au développement économique et social de l'Afrique. Il réalise, à cet effet, la recherche, la formation et la consultation. Le Centre compte actuellement 37 pays africains membres.