Le Premier Sommet mondial sur le cancer des femmes a plaidé pour une mobilisation substantielle des fonds nécessaires à la prévention des cancers des femmes dans le monde. " Nous nous engageons à travailler étroitement avec nos chefs d'Etats pour une sensibilisation accrue au fardeau que fait peser les cancers des femmes et les autres maladies non-transmissibles sur nos pays ", souligne la déclaration finale de ce Sommet, signée par les Premières Dames du Nigeria, de la Zambie, de l'Afrique-Sud, de l'Ouganda et du Swaziland. Les participants à ce Sommet, qui a clos ses travaux vendredi au siège de la Commission économique pour l'Afrique (CEA) à Addis-Abeba, se sont également engagés à " améliorer le financement et à promouvoir le leadership pour la prévention et le contrôle des cancers féminins dans le monde entier ". Ils ont, par ailleurs, convenu de mobiliser les canaux diplomatiques et le leadership en santé publique pour que la question des cancers des femmes occupe une place de premier plan sur l'agenda du prochain sommet de haut niveau de l'ONU sur la prévention et la lutte contre les maladies non transmissibles. Le Sommet a appelé la communauté internationale à accroitre ses ressources financières pour lutter contre les cancers des femmes, affichant l'engagement de " défendre " et de " promouvoir " la santé des femmes. Cette rencontre, qui a réuni des ministres africains de la Santé, des parlementaires africains, les représentants des organisations internationales et du secteur privé, des professionnels de la médecine, des chercheurs et des académiciens, s'est fixée comme objectif de mettre en place une stratégie africaine commune en vue de placer la question du cancer des femmes sur l'agenda de la santé mondiale lors du prochain sommet de haut niveau de l'ONU sur la prévention et la lutte contre les maladies non transmissibles prévu les 19 et 20 septembre à New York. Initié par la Fondation +Princess Nikky Breast Cancer Foundation+, le Sommet visait à accroître le soutien politique et financier pour la prévention et le contrôle des cancers du sein et du col qui prennent un lourd tribut sur les femmes africaines. Le cancer fait ravage dans le monde. Plus de 20.000 personnes décèdent du cancer chaque jour. Selon l'Agence Internationale des recherches sur le cancer, quelque 12,7 millions de cas de cancer sont enregistrés chaque année, dont 7,6 millions de personnes sont mortes à cause de cette maladie en 2008. Ces chiffres devront doubler pour atteindre 21,4 millions cas de cancer d'ici 2030, dont 13,15 millions de décès dus à cette maladie. En 2008, un total de 1,4 million de femmes sont atteintes par le cancer de sein dans le monde. La Fondation Princesse Nikky Onyeri se concentre sur plusieurs initiatives, parmi lesquelles le lobbying en faveur de l'inclusion du traitement du cancer dans la couverture sociale nationale, la traduction dans les langues locales des brochures d'information sur les cancers du col utérin, du sein et de la prostate, l'expansion des progrès accomplis au Nigéria en aidant les pays voisins à mettre en oeuvre des plans d'action contre le cancer et à unir les défenseurs africains de la cause afin de modifier la perception du cancer dans le public.