Avec le décès de l'ancienne gloire du football marocain Abderrahman Belmahjoub, mercredi à Casablanca, à l'âge de 82 ans des suites d'une longue maladie, le sport marocain perd une de ses figures emblématiques qui a marqué de ses empreintes la scène footballistique nationale et internationale, ce qui lui a valu le surnom de "Prince du parc". De l'avis même de plusieurs anciens internationaux et techniciens, le défunt fut un des meilleurs sportifs au Maroc, lors des années 50 et 60 du siècle dernier et un idole pour les footballeurs marocains ayant effectué une carrière professionnelle à l'étranger, notamment en France. Dans des témoignages à la MAP, au terme des obsèques du regretté, jeudi après-midi à Casablanca, plusieurs personnalités sportives ont déploré en feu Belmahjoub l'éducateur et le sportif, qui n'hésitait pas à soutenir les anciens joueurs, que ce soit en France ou au Maroc et qui s'est forgé une bonne réputation à travers une carrière professionnelle, lors de laquelle il a porté les maillots du Racing Club de Paris, de l'OGC Nice, avec qui il remporta la Coupe de France en 1953, de Montpellier et de l'équipe de France, en tant que second joueur marocain après Larbi Ben Barek. A ce propos, Hassan Akesbi, ancien international, entraîneur et président de l'Association des anciens joueurs du FUS de Rabat, a indiqué que "feu Belmahjoub, le frère et l'ami que j'ai côtoyé au championnat de France quand je jouais pour Nîmes, était un homme affable et raffiné qui a donné généreusement au football marocain". "Le défunt a jeté il y a 30 ans, aux côtés de certains anciens joueurs, les bases du football moderne au Maroc et fut un des fondateurs de l'Amicale des entraineurs marocains", a-t-il rappelé. De son côté, le cadre national Abdelkhalek Louzani a souligné que "feu Belmahjoub était, pour les générations suivantes, un pionnier dans le monde du professionnalisme et un exemple de la discipline, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du stade". "Le défunt représentait bien les footballeurs marocains à l'étranger par sa politesse, qui lui a bien valu le surnom de +Prince du parc+, donné par la presse française", ajoute, pour sa part, Ahmed Faras, ex-international qui était lié par une forte amitié à feu Belmahjoub. Pour le cadre national, Abdelhak Mendoza, le regretté "n'était pas un simple joueur, mais un ambassadeur du ballon rond marocain qui a évolué pour les plus prestigieux clubs français de l'époque". La dépouille du défunt a été inhumée après la prière d'Addohr et du mort au cimetière "Arrahma", en présence notamment du président de la Fédération royale marocaine de football, Ali Fassi Fihri, et des membres du bureau de la Fédération, du Comité national olympique et de la Ligue du Grand Casablanca, ainsi que de représentants de plusieurs clubs de football et d'autres personnalités et proches du défunt.