Le secrétaire général de l'Union pour la Méditerranée (UpM), M. Youssef Amrani a appelé, jeudi, l'Union européenne (UE) à soutenir davantage les processus de transition démocratique dans les pays de la rive sud de la Méditerranée. "L'UE doit accompagner davantage les processus de transition démocratique dans les pays du sud de la Méditerranée", a déclaré M. Amrani dans un entretien à la radio catalane publique "Catalunya Radio", ajoutant qu'il entrevoit avec "optimisme" les transitions démocratiques en cours dans cette région. "L'UE doit mettre en place de nouveaux instruments pour accompagner les réformes démocratiques dans le sud de la Méditerranée notamment en Egypte et en Tunisie", à l'instar des mesures prises au profit des pays de l'Europe de l'Est après la chute du mur de Berlin en 1989, a insisté le secrétaire général de l'UpM, basée à Barcelone (nord-est de l'Espagne). Après avoir rappelé que les deux rives de la Méditerranée partagent des "défis communs" notamment en matière de croissance économique et de sécurité, M. Amrani a estimé qu'il est nécessaire pour l'UE de repenser sa politique de voisinage à l'égard des pays du Sud de la Méditerranée. M. Amrani a par ailleurs mis l'accent sur le rôle qu'incombe à l'UpM pour promouvoir l'entente et la coopération entre les deux rives de la Méditerranée, précisant que cette union "apporte une valeur ajoutée" pour la région à travers une "gouvernance paritaire" et des projets de coopération. Qualifiant l'UpM de "projet unique" dans la région, M. Amrani a réaffirmé de nouveau sa détermination à Œuvrer pour l'aboutissement de ce projet au bénéfice des peuples de la région. "J'ai une forte ambition. Je suis un méditerranéen convaincu. Nous allons travailler avec tous les pays membres", a dit M. Amrani, ajoutant que les pays membres doivent se doter d'une réelle "volonté politique" pour pouvoir concrétiser les objectifs de cette organisation. Après avoir rappelé l'importance qu'accordent les instances européennes ainsi que les dirigeants des deux rives la Méditerranée à la relance de l'UpM, M. Amrani a appelé les pays membres à travailler ensemble pour faire face aux défis communs notamment en matière de sécurité, de développement et de croissance.S'agissant du conflit du Proche-Orient, M. Amrani a tenu à préciser que l'UpM n'est pas le "cadre approprié" pour résoudre le conflit israélo-palestinien, soulignant toutefois la nécessité de trouver une solution à ce problème sur des paramètres claires à travers la création de deux Etats israélien et palestinien. La résolution de ce conflit est de nature à faciliter les conditions pour la mise en place d'une zone de libre échange et à promouvoir la paix et la stabilité dans la région, a encore estimé le secrétaire général de l'UpM.