Le rideau est tombé lundi soir sur la 11ème édition du festival national d'Ahidous, organisée à Ain Leuh (province d'Ifrane), par une soirée artistique au cours de laquelle une dizaine de troupes se sont succédées sur la scène pour faire vibrer le public aux rythmes et chants de cet art ancré dans la culture amazighe. La cérémonie de clôture de cette 11ème édition (2-4 juillet), placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, a été également agrémentée de lectures de poèmes par des groupes de poètes amazighs de la région. Les organisateurs ont, en outre, tenu à rendre hommage à quatre poètes et une journaliste de la chaîne nationale amazighe, Mme Hadda Ouâbou. Organisée par le ministère de la Culture et l'Association Taymate pour les Arts de l'Atlas en collaboration avec la commune rurale de Ain Leuh, le festival intervient cette année dans un contexte particulier marqué par la constitutionnalisation de la langue amazighe en tant que langue officielle du pays aux côtés de l'arabe. Cette édition a connu la participation d'une trentaine de troupes d'Ahidous venues de différentes régions et provinces du Royaume, dont Khénifra, El Hajab, Khemisset, Sefrou, Imouzar, Meknès, Taza, Beni Mellal, Outat Lhaj, Boulmane, Midelt et Ifrane. Plus d'une dizaine de groupes de poètes amazighs étaient également au rendez-vous pour animer ce festival. Outre des soirées artistiques, le programme de cette 11ème édition prévoyait aussi une table ronde sur "les significations des symboles utilisés dans le textile et le tatouage chez les amazighs". Au menu figurait également une conférence sur "Tamaouayt: les dimensions artistiques et culturelles", outre une fête de mariage amazigh chez les tribus d'Ait Boukachmir dans la région d'Oulmès. La cérémonie d'ouverture de cette 11ème édition a été marquée par un hommage rendu à deux figures de cet art populaire, à savoir le poète Mohamed N'addichane et l'artiste Mustapha Satfi, rappelle-t-on.