. La 11ème édition du festival national d'Ahidous s'est ouverte, samedi soir à Ain Leuh, sous la présidence du ministre de la Culture, M. Bensalemn Himmich. Placée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, cette édition organisée par le ministère de la Culture et l'Association Taymate pour les Arts de l'Atlas en collaboration avec la commune rurale de Ain Leuh, intervient cette année dans un contexte particulier marqué par la constitutionnalisation de la langue amazigh en tant que langue officielle du pays à côté de l'arabe. Cette édition connaît la participation d'une trentaine de troupes d'Ahidous venues de différentes régions et provinces du Royaume, dont Khénifra, El Hajab, Khemisset, Sefrou, Imouzar, Meknès, Taza, Beni Mellal, Outat Lhaj, Boulmane, Midelt et Ifrane. Plus d'une dizaine de groupes de poètes amazighs (Inchadan) sont également au rendez-vous pour animer ce festival, selon les organisateurs. S'exprimant à l'ouverture de cette 11ème édition, à laquelle ont pris part, le recteur de l'IRCAM, M. Ahmed Boukous, le gouverneur de la province d'Ifrane, des élus et des chefs de services extérieurs, M. Himmich a indiqué que ce festival est le fruit d'un partenariat entre le ministère et la société civile visant à célébrer ce patrimoine original et à animer et enrichir la scène culturelle nationale, notant que cette édition intervient au lendemain de la validation par le peuple marocain d'une nouvelle constitution qui consacre une place de choix à la culture amazighe. Après avoir souligné la Haute sollicitude dont SM le Roi entoure ce festival qui constitue un acquis que Ain Leuh a su préserver et partant contribuer à la consolidation de la diversité culturelle marocaine, le ministre a fait part de l'engagement de son département à soutenir ce festival eu égard à son rôle central dans la consécration de la culture amazighe, la valorisation de l'art d'Ahidous et le rapprochement de cet art du public, notamment les visiteurs de cette région riche par ses potentialités naturelles et culturelles. M. Himmich s'est, par la même occasion, félicité des efforts des organisateurs visant à hisser ce festival au rang des grands rendez-vous culturels au Maroc et à en faire une pierre angulaire pour la consécration de la culture amazighe. Pour leur part, les présidents de l'Association Taymat, M. Hammou Ouhali et de la commune rurale de Ain Leuh, M. Mohamed Hououat, ont souligné le contexte particulier dans lequel intervient cette 11ème édition marquée par l'adoption presque à l'unanimité de la nouvelle constitution, se félicitant, dans ce sens, de l'initiative d'officialisation de la langue amazighe. Ils ont, en outre, mis en exergue la diversité culturelle du Maroc qui constitue une source de richesse du Royaume, soulignant que la culture amazighe demeure un patrimoine national commun pour tous les Marocains. La cérémonie d'ouverture de cette 11ème édition a été marquée par un hommage rendu à deux figures de cet art populaire, à savoir le poète Mohamed N'addichane et l'artiste Mustapha Satfi. Outre des soirées artistiques animées par une trentaine de troupes venues des différentes régions du Royaume, le programme de cette 11ème éditions prévoit également une table ronde sur "les significations des symboles utilisés dans le textile et la tatouage chez les mazighs". Au menu figure également une conférence sur "Tamaouayt: les dimensions artistiques et culturelles", outre une fête de mariage amazigh (Tamaghra imazighane) chez les tribus d'Ait Boukachmir dans la région d'Oulmès.