La victoire écrasante du "oui" au référendum constitutionnel au Maroc, confirmée vendredi soir par les résultats partiels du scrutin (98,49 pc), ne faisait pas de doute, écrit samedi la presse française qui s'attend à "un changement de la donne politique" dans le Royaume. La victoire du oui ne faisait guère de doute. Et il a été confirmé par les résultats tombés cette nuit: plus de 98 pc des Marocains ont approuvé par référendum la réforme de la Constitution annoncée par le Roi Mohammed VI dans son discours à la nation le 17 juin", écrit +Le Parisien/Aujourd'hui en France+ sous le titre "Oui massif des Marocain". De son côté, +France Soir+ relève que "l'issue positive du référendum" était attendue, précisant que l'incertitude portait uniquement "sur le taux de participation". Mais, selon les résultats provisoires, celui-ci est estimé à 72,65 pc, soit "des chiffres en hausse en comparaison des derniers scrutins électoraux", indique, de son côté, +Le Figaro+. Dans une correspondance de son envoyé spécial à Rabat, le quotidien constate que "dans la capitale, comme dans tout le royaume, les Marocains ont voté hier pour un renforcement de la démocratie". "Bien avant la fermeture des bureaux de vote, la victoire du oui au référendum sur la nouvelle Constitution paraissait largement acquise", souligne le journaliste Thierry Oberlé qui a suivi la campagne référendaire dès le début. La plupart des partis politiques, des syndicats ainsi que des acteurs religieux et sociaux avaient appelé les électeurs à approuver le texte élaboré "après une large consultation publique", rappelle-t-il. Les Marocains, "très attachés dans les campagnes comme dans les grands centres urbains à la personne du souverain", ont ainsi répondu, selon lui, à l'appel de SM le Roi à voter en faveur du projet de nouvelle constitution "pour un renforcement de la démocratie". "Je suis pour le projet car je suis favorable à une séparation des pouvoirs. Le gouvernement ne pourra plus dire qu'il n'est pour rien dans les échecs. Il devra prendre ses responsabilités et on n'aura qu'à le changer si ça ne marche pas", a confié au journaliste un cadre bancaire, à la sortie d'un bureau de vote du centre de la capitale. Pour le journaliste, la large victoire annoncée du oui "devrait transformer la donne politique". Il cite à cet égard le Premier ministre, Abbas El Fassi, qui estime qu'"elle élève déjà le Maroc au rang des pays démocratiques séculiers". "Dans tous les cas, le référendum ouvre la question de l'avenir d'une classe politique jugée peu crédible par l'opinion publique", conclut Le Figaro.