Le quotidien américain à grand tirage, The Washington Post, a mis en avant, lundi, le caractère "avant-gardiste" du projet de la nouvelle constitution, dont les grandes lignes ont été présentées par SM le Roi Mohammed VI dans Son discours du 17 juin, notant que l'évolution démocratique du Royaume contraste avec les tumultes sociopolitiques que connaissent nombre de pays arabes. "Ledit projet enterre des mythes et des préjugés selon lesquels la diversité ne serait pas possible dans un pays musulman, tout autant que l'appartenance tribale ou ethnique qui rendraient ingouvernable un Etat-Nation", note l'auteur de l'article Jennifer Rubin. Elle souligne, dans ce contexte, que grâce à son caractère "révolutionnaire", le projet de nouvelle constitution apporte la démonstration que l'Islam n'est guère incompatible avec l'Etat de droit, pas plus que les droits de l'Homme devraient inévitablement être sacrifiés sur l'autel de la raison d'Etat. L'éditorialiste explique que ledit projet fait la part belle à la promotion de la diversité culturelle et linguistique au Maroc. Tout en réitérant que le Maroc est un Etat musulman, le document garantit néanmoins "le libre exercice des cultes" et met en valeur l'identité plurielle du Royaume dans ses affluents arabo-islamiques, amazigh, saharo-africain, andalou, hébraïque et méditerranéen, ajoute-t-elle. Elle explique, dans ce contexte, que ledit projet établit et reconnait la prééminence des conventions internationales telles que ratifiées par le Maroc par rapport aux législations nationales, ajoutant que le projet de la nouvelle Constitution consacre aussi une réelle indépendance de la justice. Jennifer Rubin relève, par ailleurs, que ce projet, qui sera soumis à référendum le 1er juillet prochain, mettra en application un objectif escompté de longue date, à savoir le renforcement de la régionalisation et de la gouvernance locale tel que cela avait été promis dans le discours "historique" prononcé par SM le Roi le 9 mars dernier. Et de conclure qu'"il y a bien des enseignements à tirer" de l'expérience marocaine en matière de réformes politiques.