La société marocaine, qui a déjà vécu l'expérience d'un processus démocratique, est préparée pour les réformes constitutionnelles et politiques, ont souligné les participants à une rencontre vendredi à Settat. Lors de cette rencontre, organisée par le Parti socialiste unifié (PSU), sous le thème "la Monarchie parlementaire : pourquoi et comment ?", les participants ont insisté sur le fait que la société marocaine, qui a déjà vécu l'expérience d'un processus démocratique, et ses élites sont préparées pour les réformes constitutionnelles et politiques. Après s'être exprimé sur le sens donné à "la monarchie parlementaire", les intervenants l'ont, toutefois, nuancé en mentionnant les expériences de certains pays en Europe. Le secrétaire général du Parti du Congrès national ittihadi (PCNI), Abdeslam Al Aziz, a notamment relevé que le changement est un processus de longue haleine et que la réforme de la Constitution se doit d'être accompagnée de réformes politiques. Il a, à cette occasion, donné un aperçu historique sur les revendications des partis politiques de Gauche et de la société civile, la lutte du PCNI pour les réformes démocratiques et les conditions d'émergence du mouvement des jeunes du 20 février qu'il a vivement salué. Les réformes constitutionnelles et politiques sont de nature à renforcer le rôle des partis politiques et à rendre confiance en l'action politique, a-t-il fait remarquer. Mohamed Sassi, secrétaire général adjoint du PSU, a, de son côté, brossé un tableau de l'histoire politique du Maroc, notamment les étapes du processus démocratique et de l'expérience de l'alternance consensuelle engagée en 1997. Il a relevé, à ce propos, que Feu SM Hassan II avait préparé le terrain aux réformes politiques au Maroc. Il a, par la même occasion, estimé que l'ambition démocratique constitue un point commun entre les peuples et la transition démocratique est à même de créer de nouvelles élites au Maroc, ce qui devrait animer positivement la scène politique. Pour sa part, Said Saadi, membre du bureau politique du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS), a fait remarquer que le besoin de la démocratie est un besoin populaire universel. Il a estimé qu'au Maroc, il est plus que jamais nécessaire d'opter pour l'enracinement de la démocratie et de la justice sociale, avec la séparation des pouvoirs, et d'accompagner les réformes constitutionnelles par des mécanismes qui mettent en oeuvre les droits politiques, économiques et sociaux, stipulés par la constitution. Les intervenants, dont certains ont qualifié les "Jeunes du 20 février" de mouvement endogène issu du cumul des luttes populaires, au moment où d'autres ont lié son émergence à la situation dans le monde arabe, étaient unanimes à le saluer.