. La politique environnementale du Maroc, qui se veut "ambitieuse et globale", a permis de lancer des programmes d'envergure notamment en matière d'assainissement liquide, de gestion des déchets, de lutte contre la pollution industrielle et d'adaptation aux changements climatiques, a affirmé, jeudi, la ministre de l'énergie, des mines, de l'eau et de l'environnement, Mme Amina Benkhadra. Ces programmes, menés selon une approche territoriale, partenariale et intégrée, sont accompagnés d'efforts en matière d'éducation et de sensibilisation et d'un renforcement continu du dispositif législatif et réglementaire, des mécanismes de financement et des moyens d'observation et de prospective, a indiqué, la ministre, qui s'exprimait lors d'un colloque international de l'Alliance canado-marocaine pour l'environnement et le développement durable, qui a ouvert ses travaux mercredi à Rabat. Le projet de société marocaine en matière environnementale se trouve particulièrement illustré par l'élaboration de la Charte nationale de l'environnement et du développement durable et la mise oeuvre d'une loi-cadre ainsi que d'une stratégie nationale destinée à renforcer la gouvernance et à stimuler l'action dans ce domaine, a indiqué la ministre. Et d'ajouter que les actions dans le secteur de l'eau s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie innovante et intégrée basée particulièrement sur une gestion volontariste de la demande, un accès généralisé à l'eau potable et l'assainissement, la généralisation du traitement et de la réutilisation de l'eau dans les villes, la protection et la reconstitution des stocks souterrains et le dessalement de l'eau de mer. Pour sa part, le ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a affirmé que la préservation de l'environnement et la concrétisation du développement durable constituent l'objet d'un combat qui ne peut être gagné, que si tous les citoyens sont armés de savoir, de vigilance et de civisme. Il a mis l'accent sur l'importance de la participation des Marocains résidant à l'étranger dans l'élaboration de la charte de l'environnement et du développement durable, qui grâce à leur expertise et leurs expériences acquises dans les pays d'accueil, choisissent parmi les pratiques et les savoirs, ceux qui sont les plus propices au développement de leur pays d'origine. Le directeur général de l'institut national de la recherche scientifique à l'université du Québec, M. Daniel Coderre a, quant à lui, affirmé que le développement durable et de l'environnement est un créneau majeur pour le développement des sociétés. Il a salué l'action du Maroc dans ce grand chantier de société, évoquant la charte de l'environnement et du développement durable et la stratégie marocaine en matière d'énergie renouvelable. Le développement durable et de l'environnement doit s'appuyer sur la formation du personnel non qualifié et sur la recherche scientifique, a-t-il relevé. Organisée conjointement par l'institut supérieur des hautes études en développement durable (Maroc, l'institut national de la recherche scientifique (Canada) et l'Office national de l'eau potable (ONE), cette rencontre a été l'occasion pour des experts marocains et étrangers de se pencher sur le bilan des réalisations et des actions futures tant sur la formation de pointe liée à ces domaines qu'au niveau des projets de recherche et de développement qui y sont rattachés.