Les travaux d'un atelier sur le thème «les crises sanitaires : S'informer pour mieux communiquer» se sont ouverts, mercredi à Rabat, à l'initiative du ministère de la Santé et de l'UNICEF. Cette rencontre de deux jours, organisée au profit des journalistes et des professionnels de la santé, vise à améliorer la communication entre les médias et les professionnels de la Santé dans la perspective de l'adoption d'une stratégie de communication efficiente en temps de crises sanitaires. S'exprimant à l'ouverture de cet atelier, le chef de division des maladies transmissibles (DELM), Abderrahmane Ben Mamoun, a indiqué que cette rencontre constitue une occasion d'échanger les idées et les expertises, et d'examiner les moyens susceptibles de permettre l'accès à des informations précises en période de crise sanitaire, en situation d'épidémies ou concernant la gestion des risques liés aux catastrophes naturelles. Cette rencontre s'inscrit dans le cadre de l'accompagnement des orientations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui insiste sur le renforcement de la communication entre les professionnels de la santé et les journalistes, a ajouté M. Ben Mamoun. Après avoir passé en revue le concept des maladies émergentes et ré-émergentes et les maladies transmissibles, M. Ben Mamoun a mis l'accent sur les facteurs favorisant l'éclosion de ces maladies dans un monde et sur les défis auxquels font face les responsables et les acteurs de la santé publique. Dans un exposé sur «la communication en situation d'épidémie : Leçons tirées de la grippe pandémique A/H1N1», le chef de division de la communication, Abdelghani Drhimeur, a souligné, pour sa part, la nécessité d'informer objectivement le public, de reconnaître l'incertitude et le manque de connaissances, de partager l'information sur les problèmes et paradoxes rencontrés, et de ne jamais prétendre le «risque Zéro». «La confiance entre les individus et les autorités constitue le facteur clé pour la réussite d'une communication de crise/risque», a-t-il insisté, rappelant la couverture médiatique mondiale exceptionnelle au sujet de la pandémie A/H1N1, qui avait alimenté les rumeurs et spéculations sur les victimes, les traitements et vaccins, ainsi que les craintes pour les secteurs productifs et vitaux. Cet atelier, qui connait la participation d'une pléiade de journalistes et de médecins, s'articule autour de trois thématiques principales, à savoir, «les risques épidémiques», «les risques sanitaires liés à l'environnement» et «médias et crises sanitaires». «Maladies émergentes et ré-émergentes et veille sanitaire», «le risque épidémique : un danger toujours d'actualité au 21ème siècle» et «communication en situation de catastrophe naturelle» figurent également parmi les thèmes abordés lors de cet atelier.