La ministre de l'énergie, des mines, de l'eau et de l'environnement, Mme Amina Benkhadra prend part, mercredi et jeudi à Paris, à la Conférence ministérielle sur l'Initiative Climat Paris-Nairobi pour l'accès aux énergies propres en Afrique et dans les pays les plus vulnérables aux changements climatiques. Cette réunion, qui fait suite à la Conférence de Cancun 2010, est organisée conjointement par la France et le Kenya dans le cadre de la préparation de la Conférence de Durban sur le changement climatique, prévue à la fin de l'année en Afrique du Sud, indique-t-on auprès du ministère français de l'Ecologie et du Développement durable. Le défi est double: "permettre aux populations d'avoir accès à une énergie fiable, abordable et durable pour favoriser leur développement économique et social tout en limitant au maximum l'impact sur le changement climatique". Le Maroc participe à cette rencontre, aux côtés d'une soixantaine de pays et d'organisations, institutions financières internationales, entreprises, ONG et acteurs privés, pour discuter de la mise en oeuvre de l'accord de Cancun en matière de transferts de technologies, et d'organiser concrètement la mobilisation internationale dans ce domaine. La conférence propose dans ce sens un cadre de coopération "innovant" entre les pays développés et les pays en développement qui doit permettre de "recenser et promouvoir les bonnes pratiques en matière de politiques énergétiques, de gestion de projets et de déblocage de financements". Mme Benkhadra présentera, jeudi, la contribution de son département à cet égard, dans le cadre d'une plénière intitulée "Gouvernance et politique énergétique publique". Les projets examinés lors de cette conférence "pourront à terme être financés grâce au Fonds Vert créé à Cancun", selon les initiateurs. Au ministère français de l'écologie, on estime qu'"il est important de lancer dès maintenant, comme le fait la France dans le cadre du G20, une réflexion sur les financements innovants, publics et privés, qui viendront alimenter les 100 milliards d'euros promis à Copenhague". Les débats s'appuieront notamment sur un Livre blanc, identifiant les freins à la mobilisation de financements dans le secteur des énergies renouvelables, présenté en introduction de la réunion par des experts français et kenyans.